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Commentaire de easy

sur Le système représentatif est obsolète


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easy easy 30 mars 2011 23:13



J’étais du genre homme orchestre. Je démontais le moteur de ma voiture, je recousais mes blessures. Des joystick sans conséquence je n’en ai jamais tenus, des manches lourds si et de toutes sortes. Du coup, je trouvais logique de prendre ma part de pilotage de la politique sans la trouver hors de portée


«  »" vous pensez que les citoyens sont bien contents de pouvoir trouver des boucs en cas de problèmes, et de vivre leur vie sans participer activement à la vie politique.

J’aimerai déjà savoir comment vous pouvez affirmer de telles généralisations«  »« 

Je vous l’ai dit, je parle d’expérience. Je l’ai constaté à mon grand étonnement. Mes concitoyens préfèraient faire l’amour ou jouer à la Nintendo que passer leur soirée à rechercher avec moi des solutions pour réduire le nombre d’accidents en ville ou la facture de chauffage des écoles. 


La division du travail n’était pas aussi marquée il y a 300 000 ans que de nos jours. A part la grande division du travail entre hommes et femmes qui existait souvent, au sein d’un même sexe, chacun faisait à peu près de tout.
C’est à mesure que les travaux sont devenus plus précis pour fabriquer des objets plus précis, que les spécialisations se sont marquées

Autant de métiers, autant de postes de pilotage. Et le pilotage politique est donc devenu un métier au même titre que restaurateur ou marin-pêcheur. On peut tous aller à la pêche et certains d’entre nous sont des champions ; Mais 97 % d’entre nous préfèrent acheter leur poisson à un professionnel, préférant se consacrer à leur propre métier

Lorsqu’on fantasme de voir tout le monde piloter la politique, ça revient à fantasmer que tout le monde pilote son chantier de maison ou de logement HLM, le transport de ses légumes, l’abattage de ses poulets, le fonctionnement des centrales, l’incarcération des détenus, les extinctions d’incendies et les guerres.

En ce moment, nous avons sous les yeux le spectacle d’un peuple où tout le monde pilote la guerre. Ca ne donne pas le sentiment d’une grande efficacité.

Si chacun devait tenir le manche de la politique, le Benghazi qui est en train de fuir les loyalistes devrait avoir en même temps un oeil sur les salaires des assistantes maternelles, sur les taxes d’importation, sur la normalisation des étiquettes de poireaux, sur l’équilibre de la caisse de retraite des concierges....



 »«  »"
Malgré tout, vous affirmer qu’il faudrait laisser les citoyens du monde entier en général, dans leur état léthargique puisqu’ils s’y complaisent. 
C’est là avoir une bien mauvaise ambition de l’évolution et de la société humaine que nous devons viser.«  »«  »

Vous frôlez le mépris, de quoi je ne sais pas bien mais je sens du mépris.
Pour ma part, je l’ai déjà dit, j’ai la particularité de ne pas mépriser l’état des choses. je vais à considérer que cet état résulte de milliards de volontés et que je n’ai pas à juger, certainement pas de manière négative.


Si par exemple je me trouvais à la place d’Henry Dunant devant le spectacle de Solférino, j’aurais mille choses à dire pour convaincre de soigner ls blessés sans avoir le moins du monde besoin d’exprimer du mépris. De la colère peut-être, de la révolte peut-être, du mépris non.

Nos concitoyens ne sont pas léthargiques, en tous cas pas plus que vous, que moi ou n’importe quel agoranaute.
Il y a certes des individus plus nectoniques et d’autres plus planctoniques mais chacun fait sa part et ceux qui se prennet pour des lumières se mettent s’éblouissent de leur prétention.

Proposons des idées, des projets, des solutions et laissons les autres disposer, sans les mépriser s’ils n’en veulent pas.




«  »«  »
Non, plus sérieusement, laissons les gens se faire embourber dans des problèmes toujours plus énormes, au moins les lynchages et les décapitations seront toujours plus beaux à voir. 
Si pour vous le but d’une société est la décapitation des fautifs à qui on a permis de l’être pour nous divertir par la vengeance malgré tous les problèmes que cela nous cause, alors oui, nous devons effectivement ne jamais nous passer de dirigeants«  »"

Là aussi je sens poindre le mépris consolateur du dépit. 
Oui la société veut toujours des boucs, elle en a besoin. Ce n’est pas la naissance de Jésus, la mienne ou la vôtre qui changeront cet état de fait qui existe depuis la nuit des temps.



J’ai 15 ans de plus qu’à l’époque où je pensais pouvoir refaire le monde, réussir un coup comme celui de Dunant. Bin....que dalle. J’ai fait mes remous et cétou.

Mais peut-être aurez vous plus de talent ou de chance que ma misérable personne. Je vous le souhaite en tous cas.

 smiley



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