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Commentaire de velosolex

sur Industrialisation de l'art ?


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velosolex velosolex 31 mars 2011 00:32

Le bon gout est devenu le privilège d’une élite capricieuse, dont les courtisans n’osent pas critiquer les caprices. Mais c’est aussi une bonne affaire commerciale.

Depuis l’affaire de l’impressionniste, et du salon des refusés dont la côte allait exploser, et ridiculiser les collectionneurs et les riches hommes d’affaires, ceux-ci ont pris l’affaire en main. Avec l’art contemporain, ou supposé tel ( incroyable de revendiquer la modernité par l’appellation, reléguant ainsi les autres dans le passé !) les financiers ont réussi à faire une OPA sur la création artistique. Auparavant, c’était les critiques, les mécènes, et dans une moindre part le public, qui assuraient la promotion d’une œuvre et d’un artiste.
Une partie du pouvoir leur échappait ainsi...Maintenant, ce sont eux qui décident et promotionnent, maitrisant ainsi toute la filière.
Ils achètent la production d’un artiste, font monter ainsi la côte avec la complicité de leurs hommes de mains, et empochent à la revente la plus valu.
La qualité bien sûr n’a rien à voir la-dedans.
Encore moi l’émotion, si ce n’est la colère que l’on ressent dans la plupart de ces expositions.

L’intérêt c’est qu’on peut promotionner n’importe qui, n’importe quoi : Un créateur de « bleus profonds », un artificier peignant des extincteurs, un autre projetant ses couleurs au pif...
Bien sûr, il faudra faire gaffe aux femmes de ménage qui risquent de foutre à la poubelle un de ces trucs, croyant avoir affaire à un déchet quelconque ( Ca c’est vraiment passé, à Beaubourg je crois).
Bien sûr, on peut toujours se moquer de la femme de ménage, qui a du bon sens, mais aucune culture. C’est vrai elle n’a pas intégré les codes de la distinction sociale. Un minimum lui aurait fait retenir son geste. On a du se moquer d’elle, la pauvre, d’avoir fait ce que tant de visiteurs n’ont jamais osé faire, après l’avoir rêvé.
Elle n’a fait que la même chose que dans ce conte, où un roi vaniteux se faisant berné par un tailleur, se promène nu, croyant porter un habit magnifique que seuls les imbéciles ne peuvent voir. Tout le monde s’extasie, forcément, jusqu’au moment où un petit garçon proclame que le roi est nu !
Et tout s’écroule !


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