@Tiberius : Alors, après les chiffres de l’automobile, voici quelques petits chiffres rigolos sur l’incident de Fukushima : On vient de détecter aux abords directs de la centrale du plutonium 238, 239 et 240. Le plutonium 238, c’est 87,75 années de demi-vie (le temps qu’il met à perde la moitié de sa masse). Le plutonium 239, c’est 24 100 ans de demi-vie. 24 millénaires. Le plutonium 240, c’est un truc de petit joueur, « seulement » 6 560 ans...
Autre fait amusant : Il est extrêmement toxique. Bon, à priori, il n’émet que du rayonnement alpha, ce qui peut encore passer pour un truc de tapette vu que ça s’arrête à l’épiderme, mais, inhalé ou avalé, ce sera un compagnon fidèle pour environ 200 ans, irradiant deci delà. Sur un homme adulte ça se soldera très certainement par un cancer, sur une femme enceinte, et bien, je censure (voir le lègue de Tchernobyl pour se faire une idée).
A présent le plus désopilant : A Tchernobyl justement, le réacteur était chargé avec une centaine de kilos de plutonium. Dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, il y en a plus de 3 tonnes. Celui-là est spécial : C’est du MOX (made in France d’ailleurs), mélange qui en plus d’avoir la particularité de contenir tout ce plutonium, est aussi beaucoup plus toxique et difficile à refroidir que l’uranium classique. Il est utilisé dans 20 réacteurs français.
Bon, après, certes, on ne va pas en avaler autant que le plomb de ce cher General Motors. Mais justement, j’aimerais respirer autre chose que du poison, de temps à temps, si je n’en demande pas trop... Bonne journée !