Olivier, je peux faire preuve d’humour, mais ce n’était pas le cas ici, non plus que de vouloir vous égarer
Je n’ai pas vu les données officielles, mais le plus vraisemblable est une valeur de 0,22µS/h mesurés à Tokyo le 27, bien que cette valeur soit à mon sens plus proche de 4 fois la normale que de 6.
Au sujet de votre seconde question, je crois que la réponse est d’un ordre plus philosophique que technique, et renvoie à la question plus générale : pourquoi ne sommes-nous pas tous égaux face à la vie (bien en dépit de la fort jolie charte des droits de l’homme) ? J’ignore si le moral joue là-dessus, mais je sais que le Dr. Bernie S. Siegel a écrit “ Montrez-moi un malade qui aime la vie, je vous montrerai quelqu’un qui vivra longtemps ”
Techniquement, je vais revenir plus précisément sur le SIevert. J’ai écrit que cette unité mesurait la « dose radioactive ». Il s’agit en fait de la quantité d’énergie transmise à l’organisme (Joules/kilogramme) par le rayonnement émis par une source radioactive. Dans le corps cette énergie se transforme en arrachement d’électrons (ionisation), ce qui modifie l’équilibre électrostatique et donc moléculaire de ce corps. Imaginez comment (une infime partie de) l’énergie cinétique d’une voiture lancée à 100km/h se transforme au contact d’un piéton... Quelle molécule sera touchée ? Comment va-t-elle se transformer ? ça relève de la statistique. Si une molécule d’ADN est touchée et que la cellule qui l’abrite ne parvient pas à la réparer puis réplique cet ADN buggé, c’est la porte ouverte au cancer. Si cet ADN buggé est dans un gamète et que celui-ci participe à une fécondation, c’est une progéniture buggée qui viendra au monde. Impossible à prédire en d’autre termes que de probabilités. Ces probabilités augmentent bien sûr avec l’importance de la contamination (plus de désintégrations donc de « projectiles » lancés), de la nature des isotopes, du temps d’exposition, des organes touchés, et d’autres facteurs que j’ignore...
Pour limiter les effets de la radioactivité, il convient de :
- S’éloigner le plus possible des sources radioactives, par conséquent ne pas respirer / ingérer de particules radioactives, ou le moins possible.
(l’effet du rayonnement diminue avec le carré de la distance qui sépare de la source)
- Privilégier une alimentation dont on sait qu’elle n’est pas ou peu contaminée.
- Etre en bonne santé générale, avoir une bonne hygiène de vie
- le corps répare plus facilement les dégâts qui lui sont causés
- les carences alimentaires peuvent causer la fixation de radionucléides dans certains organes suite à une contamination interne, causant une exposition de contact plus longue : Iode131 => thyroïde, Strontium90=>système osseux, Césium137=>un peu partout... Ce phénomène de fixation allonge considérablement la demi-vie biologique qui représente le temps que met le corps à éliminer la moitié d’une substance.