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Commentaire de Pascal

sur To speak english or not ?


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Pascal (---.---.56.65) 8 janvier 2007 11:50

Skirlet,

Quand je parle de pragmatisme, je veux simplement souligner qu’il faut bien une langue pour communiquer entre ces fonctionnaires venus d’horizons divers et que dans un point de vue pratique et financier, il vaut mieux prendre celle qui est la plus répandue parmi certains groupes de population de divers pays. Il se trouve qu’aujourd’hui, c’est l’anglais.

Selon moi, demander aux fonctionnaires de connaître notamment l’anglais constitue en effet le choix le moins discriminatoire : le nombre de personnes qui maîtrisent l’anglais est plus élevé que ceux qui parlent par exemple le suédois, l’italien ou encore le français. Elle est sans doute aussi la langue étrangère la plus enseignée dans les écoles de l’Union prise dans son ensemble. Imaginez les réactions si, du jour au lendemain, l’exigence vis-à-vis de l’anglais était remplacée par le grec et que désormais, il faudrait connaître cette langue (et cette écriture) pour passer un examen.

Il est vrai que l’anglais n’est pas une langue facile. Mais les autres non plus. Et puis, l’on ne demande pas d’être parfait bilingue. Le principe est de pouvoir communiquer, d’avoir une bonne base.

En ce qui concerne le lien que vous mentionnez, je ne le connaissais pas. Mais pourquoi n’allez-vous pas sur le site même de la Commission européenne qui comprend tous les concours pour toutes les institutions communautaires (www.europa.eu).

Pour les négociations avec la Roumanie, y a-t-il eu une demande expresse des autorités de Bucarest en vue de mener des négociations, en totalité ou en partie, en français ? Ont-elles eu lieu exclusivement en anglais ?

Enfin, oui, je suis en faveur de l’apprentissage des langues, de l’anglais comme des autres. Personnellement, je ne comprends pas votre dernière question (anglais, incontournable ?). L’anglais pour moi est une ouverture sur le monde et j’en recommande l’apprentissage à tous. En Belgique, nous avons un peu le même problème : certains politiques flamands rêvent de « reconquérir » Bruxelles, devenue depuis quelques décennies une région autonome officiellement bilingue (français-néerlandais). Dans les faits pourtant, la population parle très majoritairement le français mais un lointain passé flamand leur fait défendre ce rêve. Certains vont même jusqu’à tenter de séduire l’électeur pour que, en cas de scission de la Belgique, les Bruxellois choisissent plutôt une Flandre relativement prospère (et adoptent par la même occasion le néerlandais comme langue principale) qu’une Wallonie moins riche et francophone. Ils ne voient pas (ou ne veulent pas admettre) que le français reste une ouverture sur le monde que les francophones ne veulent pas perdre d’autant qu’il fait partie de leur identité. Pour l’anglais, mon raisonnement est semblable : je ne veux pas abandonner cette langue car elle est une ouverture sur un monde encore plus large que la francophonie. Partout où je me déplace, actuellement en Russie ;o) , lorsque l’on entend que je suis étranger, l’interlocuteur local m’adresse la parole en anglais. Certes quelques mots parfois, bredouillés, mais en anglais, pas dans une autre langue...

Bien à vous.


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