Tout d’abord il y a toujours deux ouvriers disparus sur le lieu de la centrale suites aux explosions d’hydrogènes qui auraient pu être évités. Ensuite le terme innombrable (et j’insiste lourdement a ce niveau) n’a pas vertu a banaliser le nombre de mort de la catastrophe naturelle, mais a souligner notre incapacité maintenant et dans le futur a anticiper le nombre de morts qui pourraient decouler du sinistre nucléaire.
Le cas de Tchernobyl, 25 ans apres est un bon exemple de notre incapacité a mesurer :
Un rapport de l’AIEA établi en
2005 recense près de 30 morts
par syndrome
d’irradiation aiguëcancer dans les
populations les plus exposées aux rayonnements (estimé à 4 000 morts d’après les modèles de radioprotection)
est trop faible par rapport à la mortalité naturelle (100 000 morts, soit 4 %
d’accroissement) pour être détectable par les outils épidémiologiques
disponibles[2].
Le 5 septembre 2005, un rapport de 600 pages a été produit à l’occasion
du Forum TchernobylVienne réunissant une centaine d’experts sous l’égide
notamment de l’AIEA, l’OMSPNUD : « Jusqu’à 4 000 personnes
pourraient, à terme, décéder des suites d’une radioexposition
consécutives à l’accident. » Mais si l’on prend en compte
l’ensemble des habitants de la zone la plus touchée par les retombées
radioactives et l’ensemble des 600 000 « liquidateurs », soit environ 5
millions de personnes, « le nombre de risque de
décès risque d’être plus proche de 10 000 » souligne Elisabeth
Cardis. Une autre étude portant sur toute la population européenne, soit
près de 572 millions de personnes, estime que « d’ici
2065, 20 000 à 35 000 cancers seront directement consécutifs à
l’accident »
en somme aucune intention de saloperie rethorique.