La
pratique de la religion musulmane a bien changé par rapport à la
période d’avant 1989, date à laquelle sont apparus dans les écoles les
premiers foulards islamiques. Pour n’avoir pas voulu mettre un point
d’arrêt à cette pratique, Lionel
Jospin,
alors ministre de l’Éducation nationale, porte une responsabilité dans
les débordements qui ont suivi : exigences dans les cantines, les
hôpitaux, les entreprises, les piscines, les écoles - et maintenant
prières intempestives dans certaines rues.
La loi sur le voile
est venue bien tard (décembre 2004), celle sur la burka n’entrera en
vigueur que le 11 avril, rien ne semble être fait pour libérer les rues à
prières. Par ailleurs notre laïcité bancale (régimes spéciaux
d’Alsace-Moselle, de Guyane, de Mayotte - aujourd’hui département
français - ) ne facilite pas son application à l’islam.
Là-dessus
sont venus les grands attentats (Trade Center, Londres, Madrid) dont on
sait qu’une partie des musulmans de France les approuvent, et les
réactions violentes aux caricatures danoises. Un film sorti récemment
rappelle la prise d’otages du vol d’Air France Alger-Paris, par quatre
islamistes algériens membres du Groupe islamique armé (GIA) en décembre
1994.
Bref, l’islam est davantage perçu comme une religion
envahissante au mieux, menaçante au pire, bien loin de l’amour, de la
tolérance et de la paix.