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Commentaire de Tythan

sur Le mirage de la monétisation remède miracle


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Tythan 4 avril 2011 18:59

Je vais reprendre vos propos, en essayant d’être exhaustif (et la tâche sera ardue).

"Tythan,

Vous avez la prétention de nous faire prendre des vessies pour des lanternes."

La seule prétention que j’ai, c’est d’essayer de désintoxiquer certains de mes concitoyens d’un discours profondément démagogique et dangereux à plus d’un titre. Visiblement, ce n’est pas gagné.

Après, je reconnais volontiers avoir été parfois abrupt, cassant même. Maintenant, c’était en général tout à fait justifié.

« L’arnaque fondamentale, c’est justement le fait d’affirmer que l’État devrait emprunter ».

C’est bizarre, mais depuis la Grèce antique, les Etats ou gouvernants empruntent. Mais c’est bien connu, tous étaient des abrutis qui se sont fait rouler dans la farine par les banquiers !! 

« L’État n’a pas à emprunter quoi que ce soit, à qui que ce soit ».

Toi, il faudrait peut-être que tu lises l’article, très imparfait, mais qui existe et que je me suis donné la peine d’écrire. 

« Parler de taux d’intérêt, aussi modéré celui-ci soit-il, est tout simplement une obscénité ».
 
Lol.

« 2% sur 100 euros, en effet, c’est pas grand chose. Maintenant, 2% sur 100 milliards, avouez que c’est plus tout à fait pareil, hein ? »

On en tient une couche là... Et non, ce n’est pas pareil.

« D’autre part, certains ont soulevé - à juste tire - la problématique du risque : l’État est-il un débiteur fiable ? Vous avez répondu par l’affirmative, en nuançant toutefois que certains États seraient plus fiables que d’autres ».

J’ai l’impression qu’on mélange tout
 
« C’est en quelque sorte, le double effet kiss-cool de l’arnaque : non seulement l’État devrait payer le fait d’emprunter de l’argent, mais en plus, il devrait payer une assurance en cas de non-remboursement, ce qui se matérialise par différents mécanismes dont vous avez mentionné quelques-uns (intérêts plus élevés, notations dégradées, etc) ».

Impression qui se confirme...

« Or, il s’avère qu’en termes de droit constitutionnel, l’État est lui-même son propre assureur. Il n’a donc pas à payer qui que ce soit des risques qu’il prend. Autrement il dit, il peut fort bien se passer d’assureurs privés ».

Et qui s’affirme désormais au grand jour... En plus de ses connaissances hésitantes (pour le moins) en économie, notre commentateur n’hésite pas à se frotter au droit constitutionnel. Et il vient de faire une trouvaille fondamentale : le principe constitutionnel (sic) de l’assurance de l’Etat par lui-même... Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Personnellement, je prends le parti d’en rire !

« Maintenant, en ce qui concerne la monnaie proprement dite, celle-ci, comme vous l’avez si bien souligné, est fiduciaire, c’est à dire, basée sur la confiance en son émetteur ».Il ne me semble pas présomptueux de dire qu’aujourd’hui, cette confiance s’est malencontreusement évaporée."

Et en matière de présomption, notre distingué blogeur s’y connaît !!! Jusqu’à preuve du contraire, la monnaie fiduciaire comme tu dis reste acceptée partout. On n’a pas tellement trouvé d’autres moyens. Tu veux sans doute revenir aux pièces d’or ? Au troc ?

« Soit R la richesse nationale totale, et M la masse monétaire totale. R = M ».

Ouh là là... Que dire de plus ?

« Il est évident qu’à partir du moment où on applique à M un facteur x quelconque, correspondant à une émission monétaire (ou bien, une réduction de celle-ci), sans appliquer le même facteur à R, il se produit une inflation (ou bien, une déflation). C’est élémentaire et basique ».

Intéressant. En faisant abstraction (si c’est possible) de l’énormité relatée plus haut, notre apprenti économiste commence à comprendre le principe de la planche à billets !! 

« Par ailleurs, l’inflation ou la déflation en elles-mêmes sont un outil très pratique puisqu’il permet de stimuler, au besoin, la consommation ou l’épargne ».

Mais il y a justement des limites à cette manipulation...

« Enfin, il convient également de souligner un autre aspect du mécanisme : tant que l’argent créé n’a pas été mis en circulation (ou, retiré de la circulation), il ne se produit rien ».

Un concept intéressant. On va permettre aux banques centrales de créer de l’argent qu’elles ne mettraient pas en circulation. Moi je veux bien. Reste que je ne vois pas bien à quoi cela va servir...

« Le fait de pouvoir disposer de la »planche à billets« permet à celui qui en dispose de bénéficier d’une quantité d’argent virtuellement illimitée, puisque l’effet d’inflation ne s’applique qu’à partir du moment où l’émission est rendue publique. »
 
Là, on touche au grotesque. Ben oui, la planche à billet, c’est très simple. Il suffit de ne pas dire qu’on en fait et il n’y aura pas de problèmes. Je me demande pourquoi je continue à répondre à un tel tissu d’absurdités.

« C’est un privilège énorme, mais ce qui est plus énorme encore, c’est que maintenant, il est aux mains d’intérêts privés, c’est-à-dire, les banques. »

Nous y revoilà. Après ce brillant exposé, on en revient aux grands méchants...

« En ce qui concerne les banques et les investisseurs, comme tout opérateur privé, ceux-ci sont mus par la seule logique du profit. »

Ouh les grands méchants !! Ils cherchent à faire du profit !!

« Cependant, dans le contexte actuel, elles sont au centre d’une sorte d’aporie économique : d’une part, mélanger intérêts privés et publics est une contradiction insoluble si on est un peu honnête »,

Il faudra peut-être, avant de sortir de telles bêtises, nous expliquer enfin en quoi les banques mélangeraient intérêts publics et privés. Et en matière d’honnêteté, je crains que vous n’ayez pas de leçon à donner.

« d’autre part, en dernier ressort, quand les banques auront dépassé toutes les bornes au point d’être au bord de la faillite, c’est encore l’État qui les renfloue. Et puisque celui-ci paye sans broncher et ne sanctionne pas, elles sont libres de faire à peu près n’importe quoi. Faut vraiment être un escroc intellectuel sans aucune vergogne pour espérer nous faire gober ça indéfiniment ».

Enfin une parole à peu près censée. C’est le problème de l’aléa moral. Mais, avant de critiquer lse banques, il faudrait peut-être incriminer les politiques, qui n’auraient pas dû se laisser faire, non ? 

« Le cas de la BCE, est plus étrange encore. Travaillant hors de tout contrôle démocratique et dans l’opacité la plus totale, on ne sait même pas vraiment quelles sont ses motivations, ni quels intérêts elle sert.Sa politique est illisible, et ses résultats, largement médiocres. C’est même très logique : censée servir les intérêts conjoints des différents pays de l’eurozone, elle ne peut concrètement en satisfaire aucun, même avec la meilleure volonté du monde, puisque ceux-ci sont contradictoires, voire divergents ».

Je suis désolé de vous dénier toute qualification pour émettre un jugement sur ce point.

« Maintenant, placez-vous dans un contexte d’économie »globalisée« (c’est-à-dire, incontrôlée) et demandez-vous si oui, ou non, on peut encore, de bonne foi, s’étonner que nos conditions de vie et notre pouvoir d’achat soient pulvérisés, quand on est placés dans une situation telle qu’on est en concurrence quasiment directe avec des millions de travailleurs chinois tout aussi productifs, mais surtout largement moins »chers«  ? A moyen terme, nous aurons les mêmes conditions de vie qu’eux, et les mêmes salaires. J’ai grand hâte de vivre comme un chinois, pas vous ? »

Et on continue de tout mélanger...

« Alors, oui, c’est sûr qu’en l’état actuel des choses, récupérer le pouvoir de création monétaire ne va pas nous guérir de tous nos maux, mais ça va certainement y contribuer. Prétendre le contraire, c’est mentir effrontément, ou bien, parler sans rien comprendre. Je ne revendique pas, d’ailleurs, la primauté de cette dernière formule, puisque celle-ci revient à Maurice Allais, en des termes légèrement différents toutefois ».

Nous avons parmi nous un exégète de Maurice Allais !! J’adore tout particulièrement le ’Prétendre le contraire, c’est mentir effrontément ou bien parler sans rien comprendre" Non mais ce qu’il ne faut pas lire...

Si vous aviez lu l’article, vous auriez compris que je propose de récupérer ce pouvoir. Merci de lire l’article.


Je n’ai rien contre vous, je suis désolé si mon post peut-être perçu comme aggressif. Mais à un moment, il faudra arrêter le n’importe quoi !


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