Excellente analyse qui pose bien les différents enjeux.
Il est évidents que, hors arguments émotionnels ou politiciens, les arguments en faveur d’une légalisation controllée du canabis (il en irait différemment pour d’autres drogues plus dures) sont, objectivements, très forts.
@jef88 : je n’ai jamais fumé de ma vie (ni canabis ni tabac d’ailleurs...)
Ce qui manque dans cet article est la description un processus crédible de dépénalisation. A mon avis, le principal obstacle réside dans l’absence de est de consommation fiable. En effet, on peut assez largement assimiler le canabis à l’alcool, même si l’effet addictif est mois fort. A petite dose, le canabis n’a guère d’influence négative. A plusgrande dose ou consommé de façon régulière, ses effets néfastes sont évidents, comme pour l’alcool. Pour qu’une consommation modérée de canabis puisse être autorisée, et sa consommation excessive réprimée (risque d’accident de la route ou du travail, risques pour la santé etc...), il faut qu’un système de détection fiable de seuil de consommation soit disponible pour les forces de l’ordre. Or actuellement, les tests urinaires ne sont pas fiables : ils détectent des prises de canabis consommés plusieurs jours avant le test (quand il n’y a plus d’effet physiologique) et ne permettent pas un dosage précis (comme pour un taux d’alcolémie). Il s’agit donc là d’un élément à affiner avant toute légalisation de consommation.
En dehors de cela, on peut imaginer des règles de consommation et d’achat similaires à celles pour d’autres drogues légales (tabac, alcool), à savoir interdiction aux moins de 18 ans, pas de consommation ou d’état de surconsommation sur la voie public, au volant, au travail etc.., pas de publicité autorisée, un système de vente controllée et taxée. ceci permettrait de faire disparaitre les effets délictueux des traffics (financement des délinquants, économie parallèle, insécurité accrue dans les quartiers etc...) tout en limitant fortement l’impact sur la santé des consommateurs éventuels.