Johnny Halliday, ou
plutôt l’icône Johnny Halliday, qui
se distingue en cela du personnage réel que ce dernier, par une intericonicité
répétitive, voire psalmodiante, fait
oublier le paradoxe hérité du décalage entre son image et sa palpabilité redoutée,
invite ses fans, mais surtout ses
détracteurs, de par cette mise en abyme
on ne peut plus ostentatoire, à éprouver un sentiment de répulsion recherché,
volontaire, voire même voulue, pour ne pas dire intentionnelle.
La métonymie
christique, ce paradoxe, ce monogramme incontestable
dont la mise en avant ne relève pas tant de la recherche de faire l’intéressant,
chose après tout bien compréhensible et pardonnable, que de celle, bien plus porteuse, de
scandaliser par métonymie (rappelons en effet que JH sont également les
initiales de Jules-Henri Poincaré) un auditoire qui se laisse abuser, au contraire
de Paul Villach (Paix et miséricorde soient sur lui et sa descendance, sur 7
générations) par ce pastiche. Dans un évident réflexe d’identification,
les fans inconditionnels du tatoué au Marcel ne s’aperçoivent pas de la mise en
abyme, ni de l’évidente inter-idolicité de l’ex-icône
des jeunes et du délire mégalomaniaque du rocker hépathétique, hirsute et
dépassé.
Vite le SAMU !