L’arrestation, sans incident, de Gbagbo, est une excellente nouvelle pour la Côte d’Ivoire, et les Ivoiriens, qui n’en pouvaient plus de cette guerre civile, qui a fait des centaines de morts, et obligeait les gens à rester terrés chez eux.
Il va falloir maintenant désarmer tout le monde ; et, notamment, les milliers de paumés à qui Gbagbo a fait distribuer des armes, favorisant les pillages, et les exactions de tout genre ; c’était le dernier geste totalement irresponsable d’un despote, arrivé au pouvoir en 2000 par des magouilles, pour un mandat de 5 ans, qu’il a fait durer 10, en installant, dès 2002, et le coup d’état manqué par la rebellion, un climat et des pratiques de dictature sud-américaine ; escadrons de la mort, assassinat d’opposants et de leurs familles, imposition à tous les postes de l’état de membres de son ethnie bété, etc, etc....
Dieu sait qu’il aura eu le temps, en 10 ans, avec sa dame de fer et de sang, d’en faire, des dégâts ; il était largement temps que l’alternance vienne donner un souffle démocratique à ce pays où on rappellera juste que c’est Ouattara qui a été ÉLU par une majorité du peuple
ivoirien.
Il est clair, également, que les milices républicaines de Ouattara ont commis des crimes, pour lesquels ils devront être jugés ; l’essentiel était de mettre fin à cette guerre civile ; ce qu’ont aidé à faire les forces françaises, sous mandat de l’ONU, et avec l’assentiment, notamment, de l’Union Africaine, et de la grande majorité de la communauté internationale..
Certes, le fait (alors qu’il avait été élu régulièrement), pour Ouattara, de se retrouver à son fauteuil, avec l’aide des forces françaises, ne va pas aider sa légitimité pour l’ensemble des Ivoiriens, mais c’est à lui, maintenant, sous le contrôle de la communauté internationale, d’opérer la réconciliation des Ivoiriens.
Ça ne va pas être une partie de plaisir, mais ce sera, de toutes façons, moins grave que la guerre civile.
Il aura 5 ans, comme dans toute démocratie, pour appliquer une politique de réconciliation et de redressement du pays ; mandat au terme duquel les Ivoiriens pourront de nouveau se prononcer, démocratiquement, pour ou contre lui.
10 ans de Gbagbo le boulanger, de sa dame de sang, de ses escadrons de la mort, de ses différentes collusions lors des marchés passés avec les Bouygues, Bolloré, Total, etc.... ça a été largement suffisant pour qu’il se remplisse les poches et celles de son clan.
En démocratie, l’alternance est essentielle ; il était temps qu’il passe la main, au lieu de continuer à se croire installé à ce poste par dieu, et jusqu’à la fin des temps.
On rappellera au passage que la constitution ivoirienne prévoir 2 mandats de 5 ans maximum pour le président ; il y est resté 10 ; il y avait donc forclusion.
Maintenant, il devra être jugé (non pas par le clan Ouattara, ce qui serait un déni de justice), mais par la Cour Pénale Internationale, de même que les sbires de Ouattara qui ont commis des crimes ; à chacun ses responsabilités, et ses légitimes peines.
L’important est, aujourd’hui, que les Ivoiriens retrouvent la paix, un exercice normal de la démocratie, et un processus de réconciliation, une fois les crimes identifiés et les responsables punis.
La Cour Pénale Internationale, aidée par les témoignages des différentes ONG sur place (Human Rights Watch, Amnesty International, les différentes Croix Rouge, etc...) devra juger et sanctionner les responsabilités de chacun, pour tirer un trait sur plus de 8 ans de dégâts commis au détriment de la démocratie, et du peuple ivoirien.
Cette page sinistre se tourne ; heureusement ; mais maintenant, la communauté internationale doit exercer la même pression sur Ouattara et son clan, pour veiller au respect de la démocratie, de la justice, et du retour à la paix.
Y a du boulot, mais ça se fera de façon moins sanglante ; ce qui est l’essentiel.