L’Islam serait donc un danger ; admettons. Mais j’aimerais voir un journaliste interroger par exemple Jean-François Copé sur le Coran pour qu’il nous dise si celui-ci est plus violent ou moins violent que la Bible judéo-chrétienne, le Tanak ou le Talmud ? Qu’il lui demande si l’extrémisme juif avec ses milices n’est pas également un vrai problème en France ? Si certains prêches fondamentalistes et racistes dans nos synagogues ne sont pas inquiétantes pour la sécurité ? Si le principe de laïcité que JF Copé défend bec et ongles n’est pas remis en cause ou piétiné quand un grand nombre de personnalités politiques fait allégeance au Crif ? Si l’amalgame entre culture et religion musulmanes n’est pas fait pour induire volontairement en erreur ? Car la jeunesse issue de l’immigration n’est que très peu pratiquante. La France, Terre d’accueil, a évolué aussi grâce à ce brassage d’identités ; se repli ethnocentrique n’est-il pas une porte béante ouverte sur l’extrémisme, un recul, une involution et non une évolution ? (...) Chacun sait pourtant que les grands criminels, les grands trafiquants, dealers, fraudeurs et pilleurs ne se trouvent pas dans les banlieues ni dans les mosquées. Mais le projecteur est braqué à ces endroits pour que nos sociétés continuent de s’enfoncer inexorablement dans la corruption et que les coupables ne soient jamais inquiétés. (...) Sans parler du post-colonialisme, la France a bien usé de ces travailleurs issus de l‘immigration. Ils permettent encore de maintenir des salaires bas, de créer un chômage indispensable pour les profits générés par les grandes entreprises, ils servent de boucs-émissaires pour voter des lois de plus en plus sécuritaires et liberticides et à faire croire aux classes intermédiaires qu’elles sont encore privilégiées.