Désolé, mais selon moi, c’est un raisonnement court-termiste.
Sur le plan de la quantité d’énergie produite, j’admets qu’il est difficilement envisageable de se passer du nucléaire... sauf que : il aurait peut fallu se poser la question avant de créer une société aussi gourmande en énergie, non ? Cette technologie, quels que soient les contrôles exercés ou les précautions prises reste générateur de déchets dont, objectivement, on ne sait que faire ! Même une fois traités, les résidus les plus coriaces restent dangereux plus de 100.000 ans. Aucune structure de fabrication humaine ne pourra les retenir aussi longtemps. Et il est douteux qu’une structure géologie naturelle le puisse. Dans ces conditions, tu parles d’un cadeau empoisonné pour les générations futures !
Quand à la politique énergétique française... que dire ? A l’image de son animal symbole qui chante en ayant les pieds dans la merde. 75 voire 80% de notre électricité est nucléaire. Quelle bonne idée de mettre tous ses oeufs dans le même panier ! D’autant que la filière nucléaire ne sera guère plus durable que le reste : les estimations les plus optimistes considèrent que nous disposons de 80 ans de réserves d’uranium au mieux. Et après ? On compte sur des réacteurs à fusion ? Des tokamaks ? Des bidules comme Iter dont les ingénieurs n’arrivent même pas à imaginer comment le faire fonctionner plus d’une soixantaine de secondes d’affilée ?
A mon avis les choses vont changer. Profondément. Et comme toujours quand les choses changent profondément, cela se fera dans la douleur. Le décompte a commencé, et je ne pense pas qu’il se fait en décennies maintenant...