Et quel passé !!
Si il fait souvent référence à ses racines chrétiennes (notamment dans l’interview qu’il accorde le 27 mai à Thierry Meyssan pour le Réseau Voltaire) ce n’est pas anodin. Cela motiva en effet ses premiers engagements à la fin des années 1980 et il fut ainsi le directeur de publication du Bulletin Légitimiste [16], feuille d’information royaliste de la région Lorraine dont le rédacteur en chef adjoint était Thierry Gourlot (cadre du Front National, aujourd’hui responsable du Groupe FN au Conseil Régional de Lorraine, et accessoirement membre de la police ferroviaire de la SNCF, la SUGE [17]), et l’un des principaux collaborateurs Jean-Marie Cuny [18]. Nous vous laissons découvrir le comité de parrainage, il est des plus explicites. On sait aussi que PE Blanrue fit un passage au FN en Moselle durant ces mêmes années (collaborant même à la feuille locale du FN intitulée La Flamme). Disparaissant durant quelques années des milieux activistes, il fonde dans les années 1990 le Cercle Zététique [19] qu’il dirige jusqu’en 2004, un an avant sa disparition. Son successeur à la présidence du cercle, Patrick Berger, créera dans la foulée la Radio Vraiment Libre (RVL), radio qui dès le début ouvrira son antenne à des gens comme Alain Soral ou Alain de Benoist.
Enfin, plus récemment on le retrouve donc au côté de Robert Faurisson lorsque celui-ci fête ses 80 ans chez Dieudonné, certains prétendant même qu’il serait l’initiateur de la petite sauterie, étant un membre actif de la liste de diffusion Résistance Révisionniste [RR]. Le retrouver au procès des deux compères est donc plus que naturel.
» Que des idéologues d’extrême-droite déploient une activité d’auteurs et d’éditeurs au sein de réseaux antidémocrates et néonazis n’est pas un fait nouveau. Mais cette activité ne se cantonne plus désormais dans une sorte de clandestinité. Sa visibilité nouvelle la rend donc aisément vérifiable à qui veut bien prendre la peine de se renseigner.
» Or les mêmes gens ont entrepris depuis un certain temps de faire croire qu’ils avaient changé. Ils mènent pour cela une large opération de séduction visant des personnalités démocrates et des intellectuels, dont certains connus pour être de gauche. Mal informés de cette activité et de ces réseaux, ou les ignorant tout à fait, ceux-ci ont accepté de signer des articles dans des revues dirigées par ces idéologues. Une fois piégées, ces signatures accréditent évidemment l’idée que le prétendu changement est une réalité.
» Cette opération n’est pas isolée. Elle s’inscrit au contraire dans l’actuelle stratégie de légitimation de l’extrême-droite, qui fait feu de tout bois. Cette stratégie profite de la multiplication de dialogues et de débats autour, par exemple, de ce qu’on appelle pour le moins légèrement la fin des idéologies, de la disparition supposée de tout clivage politique entre la gauche et la droite, du renouveau présumé des idées de nation et d’identité culturelle. Cette stratégie se nourrit aussi de la dernière thèse à la mode, qui dénonce l’antiracisme comme à la fois « ringard » et dangereux.
» De la part des auteurs, des éditeurs et des responsables de la presse écrite et audiovisuelle, ces manoeuvres ne semblent pas encore susciter la défiance qui s’impose. Par manque d’information ou de vigilance, par scrupule envers la liberté d’expression, par souci d’une tolérance sans limites, bon nombre d’entre eux, et des plus estimables, font aujourd’hui, sans le vouloir, le jeu de cette opération de légitimation.
» A la faveur de ces complicités involontaires, nous craignons de voir prochainement se banaliser dans notre vie intellectuelle la présence de discours qui doivent être combattus parce qu’ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines. Nous ne pouvons en effet oublier que les propos de l’extrême-droite ne sont pas simplement des idées parmi d’autres, mais des incitations à l’exclusion, à la violence et au crime.
» C’est pourquoi, en ce mois de juillet 1993, nous avons résolu de fonder un comité « Appel à la vigilance », qui se donne pour tâche de collecter et de faire circuler le plus largement possible toute information utile pour comprendre les réseaux de l’extrême-droite et leurs alliances dans la vie intellectuelle (édition, presse, universités), et de prendre position publiquement sur toute affaire relative à ces questions.
» Nous nous engageons à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l’extrême-droite seraient avérés.
» La France, à l’évidence, n’est pas le seul pays européen où se développent ces diverses stratégies. C’est pourquoi nous appelons à une Europe de la vigilance en conviant toute personne qui approuve notre initiative à signer ce manifeste. »
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