La liberté, Citoyen du Sud : Telle est effectivement la démarche professionnelle des journalistes dits « indépendants » qui relatent des faits et interviewent des personnes sans une ligne de conduite imposée par tel ou tel journal, dont il n’est pas salarié. La liberté, qui est matériellement précaire, est compensée par le luxe de refuser ce qui plongerait les écrits des journalistes indépendants dans la mauvaise foi de sujets imposés, et pour se dire : « tu t’es mentie et tu as menti, pauvre subalterne et pantin d’une ligne éditoriale à qui tu dois obédiance pour faire de l’audience »...
Ma seule richesse est dans cette liberté de pensée. Je ne roule pas sur l’or, ne me paierais pas la nuit dont je parle à la Mamounia et n’en ai aucune envie ! Mais je dors avec ma conscience au minimum tranquille, et au maximum intègre ! Voilà pour la liberté.
Quant à l’humanisme, c’est exactement ce qui m’anime dans la démarche d’écriture que j’exerce, et quand je vois cette géopolique à multiple vitesses où les massacres se perpétuent ça et là, après des années et des années de résolutions de l’ONU, sommant les responsables de ces massacres, ou de viols d’être humains et de territoires, encore et toujours non appliquées, parce que « ça » ne rapporte rien à la Communauté internationale... là, par contre, je n’arrive plus à dormir... et ma conscience me pousserait à prendre des chemins physiquement bien dangereux, pour relater sans fin, jusqu’à y laisser la vie, cette insoutenable et innomable injustice.