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Commentaire de easy

sur A-t-on le droit d'acheter le sexe d'autrui ?


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easy easy 19 avril 2011 13:07

Je ne veux pas discuter sur « Le sexe payant est-il légal ou non » mais directement sur les conséquences de sa légalité.

A mon sens, il n’y en a pas.

Car, nonobstant qu’il soit aujourd’hui légal ou non en France, j’observe qu’il l’a presque toujours été, de tous les temps et de tous les endroits. S’il n’est pas légal et qu’il le devient, ça ne changera pas grand chose.

J’observe que c’est là où il y aura eu le plue de sexe payant qu’il y aura eu le plus de transcendances autour du sexe offert-partagé. Plus le sexe payant est coûteux, plus le sexe offert-paragé est valorisé.

Au fond il y a 3 sexes, le payant, le forcé et l’offert. Le forcé, aucune masse non hystérisée n’en veut. Le payant, toutes les masses le tolèrent mais, le considérant par rapport à l’offert, ont tendance à dire que la pute est d’une manière ou d’une autre, forcée.

Grâce à cet arrière-plan que forment les sexes forcés et achetés, le sexe partagé ressort bourré de transcendances sentimentales, de valeurs d’attachement et d’affects au point que le volume de ces transcendances dépassent celui du seul sexage. (Cf l’assag de l’amour courtois)

C’est grâce à ces repoussoirs très concrets que sont les sexes forcés et achetés que le sexe offert en zone interdite, par exemple entre deux êtres d’origines, de culture, de sangs, qui n’ont pas à se mêler en principe, ressort sublime.
Roméo et Juliette c’est du sexe partagé sur fond de relation socialement interdite et cela sans qu’il soit question d’argent ni de forçage. Pour expliquer cette passion interdite, il ne reste donc plus que l’enveloppe de l’amour sublime. Et cet amour sublime offre bien plus que son sexe, son corps et son âme, puisqu’il offre, toujours dans le partage, jusqu’à sa vie.

Ainsi, ce ne sont pas les sexes forcés et achetés qui peuvent nuire à la transcendance (au miracle) du sexe offert, au contraire.

La seule menace qui plane sur le sexe offert est la judiciarisation des relations conjugales. Lorsqu’un épisode ancien, échafaudé sur la passion amoureuse, est soumis à l’appréciation de policiers, le règne des transcendances, des illusions et de la fantasmatique amoureuse sonne son glas.

C’est la remise en cause (de plus en plus fréquente) par un partenaire de ses anciennes relations offertes, avec pour finalité à peine dissimulée d’obtenir du fric et un statut de victime, qui décourage beaucoup de la voie amoureuse. Et c’est la menace de plus en plus pressante d’une possible remise en cause de la passion, qui la fragilise et pousse les gens à préférer d’emblée la voie du sexe payant.

Alors, si d’un côté on redoute de plus en plus la relation amoureuse car susceptible d’être dénoncée, si de l’autre on ne peut pas aller aux putes avec ticket pour garantir la bonne forme commerciale de la relation, il ne reste plus, pour s’éviter la tôle, que la quatrième voie : celle du sexe machine.


Je n’ai aucun doute que le sexe machine représentera bientôt 20% du sexe et que se poseront de nouvelles question : Le maquerellage de machines, Le traçage, le monopole par l’Etat des autosuceuses, les branlethons etc.


Mais déjà, se dessine la cinquième voie, celle de l’eunuque volontaire.


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