@ Taverne.
Ton message me donne l’occasion de dénoncer l’escroquerie intellectuelle qui consistait à vilipender l’ISF au motif que quelques très rares Français s’y trouvaient assujettis du fait de la hausse des prix de l’immobilier. On parle là de gens assis sur un tas d’or et qui prétendent ne pas pouvoir payer un écot modeste pour en profiter. Il est scandaleux, disaient les pourfendeurs de l’ISF, de contraindre ces malheureux à vendre leur bien pour payer cet impôt.
Diable ! Voilà des gens aux revenus modestes qui, en vendant leur bien, pouvaient faire d’une pierre deux coups :
1) emménager dans un quartier moins coté mais dans une surface plus importante et parfois avec des prestations de meilleure qualité ;
2) placer la différence sur des comptes de rapport pour aémliorer leur situation financière.
Un argument réfuté par les pourfendeurs de l’ISF : « Vous n’y pensez pas, il s’agit là le plus souvent d’un bien de famille ». A quoi je réponds que c’est en effet désolant mais infiniment moins désolant que de perdre son job,de devoir déménager à des centaines de kilomètres pour cause de délocalisation de l’employeur, voire de se retrouver à la rue comme des milliers de Français dont un nombre croissant appartiennent au monde en expansion des travailleurs pauvres.
Il y a des hiérarchies dans l’infortune, et il ne m’apparaît pas que devoir quitter un appartement dont on est propriétaire et dont le coût dépasse très largement le million d’euros soit de nature à susciter la compassion. Surtout pas à une époque où le nombre des repas distribué par les Restos du Coeur explose !