Le sujet était intéressant et vous l’aurez prouvé, Albar.
Je profite de votre sillage, pour labourer peut-être plus profond.
Notre Société dite occidentale panique (pour des raisons objectives et valables mais peut-être aussi par goût pour la panique car c’est très théâtral). Or une panique crée toujours une remise en cause des repères (c’est parce qu’il n’existe aucun repère ou sens absolu, en dehors de celui de notre mort, qu’il y a tant de repères ou sens de vie inventés et qu’ils sont si diversifiés)
Il est normal que certains d’entre nous cherchent soit à se proposer en repère, soit à proposer des idées repères. Quand ils réussissent, ils deviennent des autorités et en vivent. Or en situation de panique, les repères voient leur autorité contestée par n’importe qui, par des non-autorisés (et sur ce plan Internet, notre forum, est une horreur pour ceux qui avaient tendance à s’installer sur le principe du livre).
Jacques Attali s’était très clairement proposé en repère, comme Minc, comme Tapie autrefois, comme BHL toujours.
Or, aucune de ces Autorités n’avait osé s’attaquer à Freud qui nous tient par les couilles depuis un siècle. Onfray a très bien réussi sur un terrain qui fait peur à tout le monde et il a même réussi à tenir tête aux psychiatres et psychanalystes freudiens. Ce qui n’était pas une mince affaire face à « Si vous avouez c’est que vous êtes coupable, si nous n’avouez pas c’est que vous déniez votre culpabilité »
Mais en amont de tout, pour que Onfray se soit lancé dans une telle aventure, il a essentiellement fallu qu’il se sente sûr de lui.
Sûr de lui à un point qu’on a peine à imaginer quand on a l’habitude de rester ouvert à tous les courants d’opinions et qu’on est alors trop flexible.
Comme tout a commencé par le péché originel, par une culpabilisation sur la connaissance qui s’est vite transformée en culpabilité sur la connaissance sexuelle et que Onfray démonte les mécanismes millénaires de la culpabilisation, il est certainement celui qui est le plus sûr de lui jusqu’à dans son slip. Je veux dire que par exemple Zemmour, qui a l’air très sûr de lui sur des tas de sujets, redoute celui de la sexualité et plus exactement encore celui de la surprise sexuelle (car c’est en ce que notre désir dépasse notre contrôle qu’il nous démonte et nous inflige la honte).
Pour se protéger du slip, Zemmour martèle donc des principes de norme, de règle du jeu, (classique en l’occurrence) alors que Onfray ne s’accroche à aucune norme hormis dans l’écriture afin d’être compréhensible.
Mais le pire, ou le mieux ; c’est que Onfray ne se contente pas de tout reconsidérer sur le plan psy, il a aussi des convictions politiques et il les applique dans son université populaire. Il serait un des seuls à faire fonctionner correctement un petit système qui ne soit pas assujetti en son fonctionnement et en sa valeur, au Grand Système.
Onfray est donc parti du bas, des pieds, du slip, du nombril pour remonter vers les mains et la tête alors que les autres n’osent pas aller sous le pur intellectuel. Face à Onfray, n’importe quel politique se sent vulnérable au sens où seul Onfray sait chatouiller sous la ceinture.
Alors quand Onfray dit quelque chose d’économique ou de politique, Attali est déstabilisé non seulement par le fait qu’un non économiste, qu’un non politique se permette de le contredire, mais aussi parce qu’il a peur qu’à tout moment Onfray dirige la partie sous le nombril.
En ce sens, il faut évoquer aussi le cas des rencontres entre un politique et un artiste, surtout comique, surtout Debbouze. Là aussi les Autorités redoutent un coup au niveau du corps, un coup qui chope aux couilles. Mais Onfray, c’est pire, car c’est pour de vrai.
21/04 17:24 - dawei
21/04 17:22 - dawei
si ce que vous pretendez, c’est que j’aurais insinué qu’Attali est con ET que (...)
21/04 17:16 - Albar
Taverne, vous êtes dans le denigrement total ; Autant s’abstenir de commentaires.
21/04 17:03 - Taverne
21/04 17:02 - Taverne
« je n’ai fait aucun effort pour rédiger cet article, en moins de quinze minutes, sans me (...)
21/04 16:52 - Albar
’’ L’auteur s’éfforce de rédiger un article....’’ Mon cher (...)
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