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Commentaire de Voltaire

sur Pour éviter un 21 avril, on dissout le peuple ?


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Voltaire Voltaire 22 avril 2011 11:34

Il me semble qu’il y ait confusion entre les craintes d’un 21 avril bis ou à l’envers et les règles liées à la candidature à la présidence de la république.

Commençons par ce second point. Il est exact qu’une multiplication excessive de candidatures nuit au scrutin présidentiel ; Un certain nombre de candidatures est d’ailleurs généré pour des raisons financières (le financement public des partis politiques), et l’on a parfois du mal à comprendre la logique d’un nombre élevé de candidats aux idées proches, sinon pour des raisons strictement politiciennes (diviser un camp).
Néanmoins, le seuil des 500 signatures, et la nécessité de publier les noms des parains, me semble être un mécanisme suffisant de contrôle qui permet de réduire le risque de candidatures farfelues ou abusives. La présence de 10 à 12 candidatures permet de représenter l’ensemble du spectre des sensibilités, plus ajouterait de la confusion, moins limiterait la démocratie, et on peut espérer viser cette fourchette avec le système actuel.

Si cet article suggère que ce type de discussion est simplement à visée d’empêcher le FN de présenter un candidat, il s’agit bien sûr d’une plaisanterie. On nous ressert cette même histoire à chaque élection présidentielle depuis 20 ans, qui est une simple excuse pour faire parler de soi en se victimisant, et bien sûr le FN a toujours ses signatures, ce qui est parfaitement normal étant donné son poids politique.

Ensuite se pose, de façon très différente, la question de la rpésence éventuelle d’un candidat extrémiste au second tour. Il est évident que, démocratiquement, cela n’a rien d’illégitime, et imaginer des astuces légales pour l’empêcher serait farfelu, et d’ailleurs personne n’y pense sérieusement, et ceux qui en parle ne souhaite simplement que faire du buzz en victimisant le FN.

En revanche, cette éventualité pose un problème à de nombreux électeurs. Un tel scenario signifie la victoire automatique du candidat « classique ». Pour l’UMP, ce serait bien sûr un scenario idéal, puisque ses chances de l’emporter contre un candidat de qualité PS ou centriste sont très faible actuellement. Pour le PS, ce serait aussi l’assurance d’une élection aisée, même si Sarkozy fait moins peur depuis quelques temps... Logiquement, c’est plutôt le camp modéré qui est le plus inquiet d’une telle hypothèse, qui perpétuerait la prééminence des deux classiques, UMP ou PS : un candidat centriste peut espérer, en cas d’absence de dispersion de ses candidats et de bonne campagne, arriver second, mais pas premier (faute de base électorale solide).

Il n’est donc pas surprenant de voir des appels de diverses factions destinés à éviter un tel scenario, non pas par des moyens artificiels mais plut$ot en prônant l’accord de familles politiques proches sur un candidat unique. La gauche veut éviter le syndrome 2002, l’UMP ne veut pas se retrouver en troisième et éliminé de la compétition, et le centre n’a de chance qu’uni. De tels appels n’ont donc rien d’illégitimes tant qu’ils s’inscrivent dans les règles normales de la compétition (après tout, on pourrait aussi voir des appels des partis extrêmistes ou nationalistes à se regrouper...).

Enfin, le cas Terra nova est un peu à part. Pour acfréditer les candidats, un seuil de 5% aux élections nationales serait acceptable si ces élections avaient lieu à la proportionnelle. Faute de quoi, cela favorise bien sûr trop les partis traditionnels déjà implantés. L’idée du million de signature en revanche est assez ridicule : cela ne serait faisable que par internet, ce qui est déjà discriminant pour une certaine population, et serait aussi facilement ouvert à des fraudes multiples. On a vu cet excellent think tank mieux inspiré... En revanche, l’idée d’un système de « notation » proposer pour choisir le gangnant est tout à fait sensé. Ce type de système, contrairement à ce que pense l’auteur, est beaucoup plus rationnel pour désigner un président consensuel car il permet de tenir compte à la fois de la préférence des électeurs et de leur rejet. Il permet donc d’éviter, notamment lors de scrutins à faible taux de participation (mais pas seulement), qu’un candidat puisse être élu par une faible majorité de bulletins valides tout en étant efefctivement rejetté par une large majorité d’électeurs... à creuser...


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