Une réflexion saine et pertinente.
Que faire contre le terrorisme intellectuel ? Il est impératif d’éliminer d’office le réflexe de la censure. Un lecteur averti reconnait facilement les insulteurs qui finalement donnent crédit à l’article - en effet, si les invectives sont le seul argument qu’ils trouvent, c’est que l’auteur est sur la bonne voie, les gens doués de raison s’en rendront compte très rapidement. Sur le facétieux Agoravox, il y a des articles où sa note négative ou le moinssage d’un commentateur démontre seulement qu’il ait appuyé là où ça fait mal.
Là, où l’on peut agir, c’est sur les prochaines générations. Il est impératif que l’on inculque la notion de l’honnêteté intellectuelle à nos enfants, c’est une priorité. Malheureusement l’éducation classique judéo-chrétienne s’apparente plus à un dressage qu’à la transmission de sagesse. L’idée de faire preuve d’une violence réfléchie et systématique sur ses enfants a encore de belles jours devant elle, malgré les avertissements de plus en plus fréquents des psychologues, psychiatres et autres charpentiers de l’esprit. La coutume veut que l’on mente à ses enfants, que l’on leur cache des choses, que l’on les fait croire aux personnages issues de publicité, tel père Noël (Coca Cola), tout ça pour les préserver, soi-disant. En somme, le message : je te mens, je te fais mal et je te prend pour un imbécile, mais c’est pour ton bien !

Je suis moi-même confronté actuellement à la malhonnêteté intellectuelle, la « mauvaise foi », comme on dit dans le langage profane. En plus, je me rends compte que pour défendre une personne que je croyais ami, j’ai moi-même fait preuve de cette malhonnêteté. Si j’essaie d’en tirer les leçons qui s’imposent, il y a pas mal de choses dans ma vie que je dois remettre en cause. La malhonnêteté intellectuelle se pare souvent d’un masque de générosité et de gentillesse. Ca doit être pour cela que la vraie générosité est pour la plupart du temps très mal perçue. La plupart des gens y voient juste une ruse. Gentil n’a qu’un oeil, comme on dit, et cette idée gagne en popularité dans ce monde des frénésies sécuritaires et autres quêtes identitaires.