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Commentaire de therasse

sur Prostitution : les clients dans le collimateur de la justice !


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therasse therasse 25 avril 2011 11:29

Excellent article.


Le concept central à l’oeuvre dans cette polémique est celui de Liberté.

Liberté pour un être humain de choisir sa sexualité et l’usage qu’il en fera, y compris mercantile ; liberté pour le même de ne pas être réduit en esclavage par des réseaux ou autres proxos.

C’est cette liberté qu’il convient de protéger, non une pseudo-morale à deux balles pré-soixante-huitarde. Qu’on propose donc des lois d’exception, des procédures d’exception, des peines d’exception à l’encontre des macs, des vrais de vrais et tout le monde sera d’accord. J’ai bien écrit les « vrais de vrais », à l’exclusion des bailleurs d’appartement que les dispositions légales actuelles considèrent comme des gendarmes chargés de surveiller en permanence ce qui se passe dans les appartements loués. Exclusion également pour toute relation affective libre entre les prostitué(e)s et d’éventuelles relations librement consenties « extra-professionnelles ».

Pour avoir fréquenté ces milieux en Belgique, plus particulièrement les bars de Flandre Occidentale, il n’y a pas si longtemps, j’affirme que la plupart de ces demoiselles travaillent librement. En tous cas, elles ne subissent pas de contraintes directes des propriétaires des lieux. Si leur copain les contraignent à se rendre dans ces endroits pour s’y vendre, c’est une autre affaire. C’est aussi un problème individuel qui tient au type de relation que ces femmes entretiennent avec leur partenaire « privilégié », leur(s) relation(s) extra-professionnel(le)s.

Il est clair que les lois d’exception souhaitées à l’endroit des macs pur-sucre entraîneront des difficultés plus grandes que les dispositions légales à l’emporte-pièces qui composent l’arsenal juridique aujourd’hui car il faudra distinguer l’esclavagiste de la relation librement acceptée par les intéressées. En tous cas, je reste convaincu que c’est la seule voie, fût-elle étroite, qui permettra de lutter contre ceux qui devraient rester les uniques cibles des autorités, les profiteurs tortionnaires qui utilisent des êtres humains comme des sources de profit indépendamment de tout état d’âme humanitaire.

Je viens d’écrire ces derniers mots spontanément et en y réfléchissant bien, je viens de me rendre compte que ceux-ci ne concernent pas que le monde de la prostitution mais également celui des affaires, de l’industrie et de leurs amis, les politiques.

Certaines personnes ont une matière grise riche et donc rentable, d’autres ont des physiques harmonieux. Pourquoi donc ces derniè(re)s devraient-elles (ils) se contenter de petits boulots qui les cantonneraient dans la misère ou pire, des aides sociales, alors que la nature les a pourvu(e)s d’atouts tout aussi monnayables que ceux des précédents ?

J’ai rencontré dans ces endroits une licenciée en philo, issue d’une famille nombreuse, père pompier, mère de famille sans travail. Au départ, elle a fait ce job pour financer ses études, puis la prise de conscience de l’importance des revenus que cette activité générait l’a incitée à continuer. Quelle aurait-été la solution pour elle ? Arrêter ses études d’emblée et végéter sans ressources ? Et renoncer à un moyen de subsistance extrêmement rémunérateur ?

Chaque jour, le comportement du gang des politiciens ultra-libéraux ne cesse de nous crier haut et fort : chacun sa merde !

Et quand quelques-un(e)s arrivent à s’en dépétrer avec les moyens du bord, même si ces moyens ne sont pas politiquement, moralement, religieusement, papalement corrects, on leur met encore des bâtons dans les roues.

Que ne faut-il pas faire pour obtenir l’influence du Pape sur la communauté des bien-pensants aux prochaines présidentielles ?

Mais, cela n’est-il pas également de la prostitution, la plus nauséabonde de toutes ?   

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