La Police c’est un corps, très marqué, très défini, très cerné, plus que celui des profs, des politiques ou des médecins.
Alors le moindre cas moche commis par un policier rejaillit sur le corps entier de la Police.

La Police, sachant cela, devrait être hyper vigilante à ce qu’il n’y ait aucune mocheté de commise par aucun policier.

Est-ce le cas ?
La population a-t-elle l’impression que ce corps s’applique à ce qu’il n’y ait aucune inconduite d’aucun de ses membres ?


La réponse est clairement non.


De l’autre côté, du côté policier, chacun d’eux étant conscient qu’il est dans un grand corps, a l’instinct de s’y planquer, de profiter de cet effet de corps pour y planquer ses petites saloperies personnelles.

Dans le nucléaire, il aurait été strictement civil, il y aurait déjà eu un principe d’omerta tant les accidents font peur aux populations, tant il y a d’argent en jeu. Mais s’y ajoute le fait que c’est un secteur militarisé. Alors l’omerta y est redoublée. Le résultat de cette double enveloppe de secret permet, encourage chacun de ses acteurs à s’autoriser des libertés, des facilités, avec le résultat qu’on connaît.

Dans la Police, il y a des nécessités très logiques, très pratiques de secret. Cette enveloppe du secret incite chaque policier à en profiter pour son petit compte. Une insulte, une torsion de bras, un tir tendu dans le visage d’un manifestant, chaque flic peut se permettre ces petites saloperies. Et ce principe multiplié par autant de policier, ça fait en finale beaucoup de bavures commises par ce corps.


Il ne serait pas sorcier ni coûteux que les policiers conviennent, nonobstant les règlements, de ne jamais tutoyer un client, de ne jamais l’insulter, de ne jamais l’humilier. Or, il apparaît très clairement à la population que les flics préfèrent disposer du pouvoir discrétionnaire d’humilier et de torturer qui ils veulent et par un biais quelconque. 

Ce que fait notre Police, sur ce plan des abus, n’est donc pas très différent de ce que font les soldats (Anglais et US surtout) en Irak ou en Afghanistan.