Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous n’êtes pas à une contradiction près !
D’un côté vous défendez le modèle « multilinguisme » proné par l’UE, celui où même le boulanger du coin est supposé parler trois ou quatre langues pour pouvoir servir la clientèle étrangère, sous prétexte de ne pas être dominé par une culture unique (laquelle ? à celle des films ricains où les gentils ricains gagnent toujours contre les méchants russes ou arabes ?). De l’autre vous nous accusez d’élitisme !
Le bilinguisme en France, je demande à voir. Tourné vers les langues régionales ? Une fois encore vous dites le contraire deux phrases plus loin. Vers la langue du voisin ? Là oui je connais beaucoup de bilingues précoces français-allemand... de l’autre côté de la frontière.
Le modèle où on enseigne en plusieurs langues dès la maternelle ne fonctionne au Luxembourg que parce que ce pays est petit, peuplé de plus d’étrangers que de nationaux. Faites quarante kilomètres et vous êtes en France, en Belgique ou en Allemagne, et là vous pouvez pratiquer la langue du voisin. Situation impossible à reproduire dans le massif central. Et encore une fois si ce système marchait si bien, je travaillerais aujourd’hui avec des luxembourgeois, car ils pourraient réussir le même diplôme que moi en France. Au lieu de quoi...