Le fait de vivre sur un sol instable invite forcément au dépassement perpétuel de soi, les Japonais vivent ce que peut être nos lointains ancêtres ont vécu au temps des volcans ou des glaciations. L’homme doit s’adapter à son milieu, s’en protéger, maîtriser ce qu’il peut maitriser. Mais cela n’est possible qu’avec une adaptation de sa mentalité aux difficultés. Il a appris à le faire, et la catastrophe qu’il a vécue est surmontée à la lumière de l’expérience passée.
C’est ce qu’on peut comprendre dans le rôle fondamental de la pensée des ancêtres, rôle que l’on retrouve en Chine partout. Leur pensée est retransmise par le récit, et le lieu familial de mémoire constiue un lien pour une continuité de la pensée. La pensée est une organisation particulière de l’énergie, elle se communique par la tradition mais sans doute aussi par des transmissions échappant aux formes codifiées de communication (geste, verbe, écrit...).
J’ai toujours compris ainsi le « sens de la vie, inséparable du sens de l’univers », voir la new ci dessous
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=59
C’est bien entendu un aspect primordial de ce que les religions
appellent la spiritualité, qui de mon point de vue n’est pas liée par
essence à l’existence ou à l’inexistence de dieux.
Ce qu’il y a de moche chez les missionnaires, c’est qu’ils imposent (en général le goupillon suit le sabre) une mentalité à des peuples qui ont la leur, forgée par leur hisoire et celle de leur environnement. Je pense aux horreurs de la conversion des Indiens d’Amérique chez lesquels a été méthodiquement détruite une harmonie sociétale et personnelle qui ne peut exister que par l’héritage lent du vécu de la lignée.
Pour en revenir aux Japonais, ils sont en harmonie avec la dureté de leur milieu, et leur bonheur va avec la maîtrise de leur comportement, de leur pensée, inséparables de leur milieu.
Le théisme ou l’athéisme sont des aspects secondaires de cette spiritualité propre à tous les hommes qui sont de toute façon plus grands que leur destin. Le bon sens dit chez nous : « on fait avec » (ce que l’on n’a pas pu éviter, le destin qui n’est pas écrit à l’avance mais qui s’impose quand même avec « le hasard et la nécessité ».).
Il n’y a aucune raison de penser que ce soit là le propre de l’homme (un tantinnet prétentieux trop souvent). Beaucoup de ces acquis de l’histoire d’une société dans son environnement sont profondéments inscrits dans l’héritage génétique et ne demandent qu’à s’épanouir dans le milieu qui les a produits. Il est probable que cela soit le fait de tous les êtres vivants.
Pour conclure, je dirai que chacun secrète une philisophie qui est essenteillement un héritage collectif.