Merci beaucoup à M. Asselineau pour cet article très intéressant mêlant polémologie et sociologie des relations internationales.
Le sujet est vaste il y aurait de quoi écrire un livre, les nouvelles formes de conflit, les luttes non-guerrières, les nouvelles oppositions entre puissances.
Il est formidable que quelqu’un se décide à dire que c’est évidemment la guerre froide qui faisait la paix en Europe et non les balbutiements institutionnels européens.
Mais aussi de rappeler que de toute manière les facteurs de guerre traditionnelle ne sont progressivement plus réunis grâce à l’éducation, l’augmentation du niveau de vie, l’individualisation de la société et la défiance des citoyens.
Qu’il est lassant de lire partout que la construction européenne a fait la paix ce qui est tellement idiot... Comme de parler du rêve européen auquel aspirait, nous dit-on, toute l’Europe, le « grand mouvement collectif pour s’unir » de l’époque dans cette période historique que nos aînés auraient vécu alors que ces choses là n’ont jamais existé...
M. Schuman n’est même pas l’auteur de sa déclaration éponyme et le seul lobby puissant pro-européen de la fin des années 40 était l’ACUE (American commity for a united Europe) qui financait d’ailleurs les autres lobbys. La pan-Europe était récupérée par les réseaux américains et Jean Monnet faisait les aller-retours avec Washington.
Ces réécritures historiques qui ont même poussé certains à s’organiser en Lobby pour la canonisation de Robert Schuman au nom du « miracle européen » (sic) sont à mourir de rire pour qui a lu un tant soit peu de travail biographique sur Robert Schuman qui aux standards d’aujourd’hui ne serait même pas fréquentable par la famille Le Pen...
ps : merci également à Pie 3,14 d’être redoutablement drôle dans sa défense acharnée de formules toutes faites de nos acteurs élus, d’arguments déracinés et creux qui sonnent pourtant tellement justes à l’oreille. Il faut avouer que certains complotistes n’aident pas.