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Commentaire de easy

sur Kate Middleton : une vraie dominante, une femme magnifique


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easy easy 30 avril 2011 11:41


Le sujet de la domination est tabou. Je vous félicite de l’aborder.

Chez les loups, un alfa fait face directement à ceux qu’il domine, sans le moindre intermédiaire de pouvoir. Il encaisse alors seul les coups de révolte. Un chef animal n’est jamais assisté d’une garde rapprochée et s’il est tué c’est dans la solitude.

Chez le franco-allemand Clovis, il en était à peu près de même. Mais bien avant lui, chez les Grecs anciens et les Perses, des chefs ont eu l’idée de fabriquer des pyramides de pouvoir qui leur permettaient d’asseoir leur autorité sur une masse beaucoup plus importante et de ne pas avoir à encaisser directement les coups des révoltés.


Sous l’Ancien régime, les gens, depuis les roturiers jusqu’aux princes, convenaient tous être dominés par un supérieur et une pyramide de pouvoir. On pliait ostensiblement le genou, on retirait son chapeau devant un maître.

Mais la révolution, aurait produit, sur ce plan, des effets comparables à la révolution rouge de Mao ou celle des Khmers rouges. Soudain, il devint interdit de se dire dominé par un chef. On ne devait plus être dominé que par la Volonté du peuple.

A partir du moment où l’on a eu cette idée géniale de faire accroire à la Volonté du Peuple, tout a mal tourné car chacun s’est mis à parler au nom du Peuple à qui ont peut faire dire tout et son contraire.
On avait également été coincé par la Volonté de Dieu pendant des millénaires, mais au moins cette soi-disant Volonté divine était-elle à peu près fixée dans un Livre. 
Tandis que dans le concept de Volonté du Peuple, chaque grande gueule peut, du jour au lendemain, affirmer en son nom qu’il a changé d’avis. Il n’y a pas de Livre où le peuple aurait fixé sa Volonté.
Chacun se retrouve donc dominé par une Volonté à la fois immanente, indéterminée et tournante au gré et à l’inspiration des leaders d’opinion. On ne domine pas directement des gens, on domine l’Opinion au point de la représenter. Le jeu des grands dominateurs est alors d’orienter l’expression d’une fraction de la masse et de la faire passer pour majoritaire. C’est la démocratie où les dominants sont ceux qui fabriquent des slogans coagulateurs « Travailler plus pour gagner plus » et qui se retrouvent donc protégés contre les révoltes par le grumeau ou bouchon de pensée unique qu’ils ont formé.

Il reste encore des formes de domination qui sont comparables à celles basiques des loups et qui ne portent alors que sur un groupe de 3 à 30 personnes. Mais l’énorme part des dominations sont le fait de groupes d’opinions médiatistes et chiffriste où un dominateur manipule la création, la circulation, la fluidité d’un mot d’ordre en étant protégé par la masse que ce slogan séduit. (En fait de programme politique, les gens se contentent d’un slogan)

Comme chaque contestataire comprend qu’il n’y a qu’une seule issue qui consiste à adhérer à une masse, à un chiffre, à un coagulât en voie de passer les 51%, comme chacun comprend qu’au delà des formations de 30 personnes, on est dominé par une masse à laquelle il faut adhérer, qu’elle soit régnante ou challenger, non seulement personne n’est intéressé par le principe de la domination directe comme chez les loups, mais c’est même interdit.

Une pensée libre et non adhérente à une pensée de masse, non susceptible de coaguler par l’hystérie, n’intéresse quasiment personne.

Par exemple, jeudi dernier, sur un papier de Morice qui parlait de Fukushima et qui évoquait le syndrome chinois, ce que j’ai dit à ce sujet n’a intéressé personne.
Le syndrome chinois a été évoqué et repris à l’infini par des milliards de personnes, chacun y est allé de représentations colorées et même de films. Il s’est donc formé une pensée unique, vraiment unique sur ce coup là,car, à ma connaissance, personne ne l’a contredite.
Moi, j’ai démontré que c’était impossible en me doutant bien que ça ne pouvait pas intéresser les gens. Ils n’adhèrent qu’à ce qui coagule déjà. Adhérer à une idée archi isolée ne représente aucun intérêt stratégique, ne permet pas d’exister en l’état actuel de notre société. Une idée isolée ne peut être qu’idiote parce que isolationniste, parce que non fertile d’autorité populiste.


L’autorité d’un homme ou d’une femme, au sein d’un groupe de 3 ou 30 personnes, n’est d’aucun intérêt pour qui que ce soit d’autre que les gens de ce groupe. Leur communauté d’intérêt n’intéresse personne d’autre qu’eux. Alors l’autorité d’un individu sur un groupuscule, même sur le seul couple qu’il forme avec un autre, est devenue taboue.

Ainsi, une femme ne peut absolument pas faire valoir l’heureuse domination qu’elle ressent éventuellement vis-à-vis de son mari. Non seulement ça n’intéresserait personne mais en plus ça l’empêcherait de rejoindre le coagulât féministe qui pèse pas loin de 50% sinon plus de la gente féminine. Ne pas adhérer au courant féministe c’est se retrouver exclue du pouvoir-par-procuration (même des hommes y adhèrent tant le courant est fort et prometteur). Depuis la Révolution et plus encore depuis 1940, pour exister, pour ne pas faire le bide que j’ai fait avec mon antithèse du syndrome chinois, une femme doit forcément adhérer au féminisme d’une manière ou d’une autre, en tous cas au moment opportun.

La nouvelle princesse anglaise a très bien compris ce principe. 


On peut faire beaucoup plus de fric en vendant du syndrome chinois à toutes les sauces, surtout en ce moment, qu’en prouvant que c’est une puérilité de l’esprit. On peut faire beaucoup plus de fric en agitant la bannière féministe qu’en parlant des vertus de la domination directe au sein d’un couple d’une famille ou d’une toute petite entreprise.

Vous qui avez à vous rétablir, je vous recommande de jouer les vents porteurs au lieu de développer une libre pensée qui ne peut pas coaguler des masses.

Vous êtes fatigué des femmes et de leur nécessaire adhésion au féminisme, alors plutôt que perdre votre temps comme je l’ai perdu en démontant le mythe du syndrome chinois, visez plutôt à vendre de la protection des animaux ou des sex toys. Les rails sont en place, ya plus qu’à profiter.


En bourse, on dit qu’il faut jouer le marché et non faire le malin.


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