L’auteur connaît manifestement bien son sujet et ceux qui, comme lui, le connaissent, sinon aussi bien que lui, du moins raisonnablement bien ne peuvent pas ne pas suivre ses pistes.
Pour autant, certaines de ses interprétations paraissent tirées par les cheveux. Ceux qui lisent les grands journaux occidentaux de langue anglaise en ligne s’étonneront qu’il affirme que les médias occidentaux ont largement évoqué les connections entre les forces anti-khadafistes et al-qaïda. Pour s’apercevoir que ce n’est pas le cas, il suffit de faire une recherche google « Lybian + al-qaïda + connection » ; les résultats, au moins jusqu’à la sixième page (je n’ai pas poursuivi la recherche plus loin) ne comprennent aucun lien vers de grands journaux américains ou anglais. Bref, il est inexact que ces informations aient été «
savamment relayées par la presse américaine, » Il semble que le premier grand journal à en avoir parlé est le Daily Telegraph dans son édition du 18 mars, qui indique ses sources : " : WikiLeaks cables, independent analysts and reporters have all identified
supporters of Islamist causes among the opposition to Col Gaddafi’s
regime, particularly in the towns of Benghazi and Dernah.« (http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/839163 2/Libya-the-West-and-al-Qaeda-on-the-same-side.html) On peut se méfier à juste titre des »révélations« de Wikileaks, mais quand de telles »révélations« sont corroborées par divers journalistes indépendants, elles prennent un certain poids.
Indeed, it was Gaddafi’s Libya who put out the first Interpol
warrant for Bin Laden’s arrest in 1998. Western intelligence agencies
blocked the warrant from being pursued, and allowed Bin Laden and
Al-Qaeda to go on and kill more than 200 people in the truck bombings of
US embassies in Kenya and Tanzania.
Some of the very rebels now being funded and trained by western
forces were part of the Al-Qaeda cell that tried to kill Gaddafi on
behalf of the United States and Britain 15 years ago.«
Ce qui a »retardé, puis bloqué, un plan d’armement des insurgés libyens par les occidentaux", ce serait donc plutôt le fait que le pentagone et la CIA, se sentant découverts dans leur jeu d’alliances avec les musulmans, ont voulu calmer le jeu, se faire oublier.