@ Bill.
Je suis et j’ai toujours été à gauche. Mais je suis aussi lucide sur l’orientation libérale que prend notre société, je ne m’en plaint pas. Je considère juste qu’il y a certaine valeur de gauche qui faut coute que coute défendre au risque de plonger dans une anarchie ultra libérale. La richesse de l’espèce humaine a été de s’affranchir de la loi animale du plus fort en donnant sa chance au plus faible, par la loi et le respect de valeurs de base.
Concernant le voyage en Chine, il est devenu plus fashion chez les capitaines d’industrie que la migration estivale des peoples à St Tropez, c’est l’endroit où il faut être vu. Je considère aussi qui c’est le régime le plus hypocrite de la terre qui conserve une ligne politique quasi stalinienne pour une économie plus libérale que le plus libéral des état américain.
Sur mon choix de Ségolène Royal, en plus d’être un choix naturel à gauche, c’est un choix d’image. Je ne me pose plus la question de sa compétence, elle en a pour être arrivée la où elle est, et il n’est pas nécessaire d’être infaillible sur tous les sujets pour devenir un bon dirigeant. L’important c’est la vision d’ensemble que l’on transmet à une armée de conseillers (personne aujourd’hui doute des compétences de schwarzy en Californie, il fait semble t-il pas trop mal son boulot).
Je disais donc plus haut qu’aujourd’hui une élection se joue sur l’image que véhicule le candidat. Mme Royal veut jouer le role du démareur qui avec peu de puissance donnera l’impulsion au moteur de grosse cylindrée. A l’inverse, M. Sarkozy en voulant être partout veut lui, jouer tous les roles au risque de s’épuiser et perdre le recul nécessaire à la gestion d’une Nation. Cette image d’omnipotence qu’il veut donner de lui même n’est pas crédible, et les français s’en rendent compte. Il continue donc, malgré sa « rupture » à nous proposer une politique à la papa des années 60-70.
Voilà pourquoi je rigole en lisant les réactions déobligeantes à l’encontre d’un seul mot de Mme Royal. Je ne peux m’empécher de voir dans ces réactions une haine motivée par la peur parce que, quoi qu’on dise, ses chances d’élection sont réelles, au moins autant que M. Sarkozy. Tout cela me fait penser à la panique chez certain avant mai 81 et, en définitive, rien de grave ne s’est produit pour les dépositaires du grand capital... Si certaine situations se sont aggravées en France depuis 25 ans, ce n’est ni de la faute de la droite, ni de la gauche. Et si on prend ce beau recul en l’élargissant un peu notre vision (en voyageant par exemple ou en se documentant), notre pays se situe parmis les 5 à 10 plus compétitifs au monde ( ce qui n’est pas mal sur plus de 200).
Malheureusement on continue à foncer tête baissée et yeux clos avec très peu de bravitude...