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Commentaire de JL

sur Une politique fiscale aux antipodes de ce qu'il faudrait faire...


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Francis, agnotologue JL 3 mai 2011 08:17

titi est probablement un conseiller fiscal ou tout au moins, l’avocat des pauvres capitalistes qui vivent à la sueur de leurs rentes.

Passons.

Hier il me disait que les exonérations de charges sur les heures supplémentaires ne profitaient pas au capital, mais aux salariés, et dans le même temps, que ces exonérations en question ne sont que des exonérations patronales.

titi, le Don Quichotte en lutte contre les mensonges est pris là en flagrant délit de double mensonge : par sa contradiction d’une part, mais aussi par le fait que les cotisations-patronales ne diffèrent des cotisations-salariés par le seul fait qu’il ne s’agit d’un jeu d’écriture qui permet précisément ce que je dis.

Cette confusion entre cotisations-patronales et cotisations-salariés est précisément celle qui permet ce que je dis, à savoir qu’une exonération ou une baisse de ces cotisations ne profite qu’au capital au détriment des caisses ad’hoc.

Je ne suis pas expert en tricherie et ne saurais argumenter sur le fond aussi bien que titi, mais je suis expert en observation des méthodes haïssables de ceux qui ont entrepris de casser notre modèle social et de faire baisser le « coût » du travail par tous les moyens possibles. Et c’est pourquoi, je ne me suis pas trompé quand j’ai dénoncé l’arnaque du trabailler plus pour ganer plus, et quand je dis que ce prélèvement à la source sera un excellent moyen de faire baisser le « coût du travail ».

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Le coût du travail est un concept contraire à notre devise nationale. En effet, ce concept appartient à la classe des possédants. Je m’explique : dans une entreprise, la plus value est partagée entre les actionnaires et le patronat d’une part, et les salariés de l’autre ; le concept de « coût du travail » renvoie la part salariale au rang de charge pour l’entreprise, et fait de ces charges une variable d’ajustement.

Si les salariés faisaient la comptabilité, ils auraient raison de considérer que la rémunération des actionnaires est une charge, et détermineraient les salaires en fonction du résultat comptable, en faisant de la rémunération des actionnaires une charge et la variable d’ajustement.

L’égalité, au sein des entreprises voudrait que les salaires soient rangés, comme les dividendes, au même niveau comptable. De fait, la comptabilité des entreprises grave dans le marbre le système capitaliste : la comptabilité générale est capitaliste. Il nous faut inventer une comptabilité socialiste qui met l’entreprise au service des travailleurs et non pas l’inverse comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.

nb. Ce concept, je l’ai emprunté à Paul Jorion.


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