Non c’est raté !
Il ne reste alors que deux solutions sur le tapis, soit un inévitable défaut de la Grèce, dès 2012 quand elle devra revenir sur le marché pour financer sa dette - où elle est attendue de pied ferme - soit lui accorder une nouvelle grosse rallonge financière pour sortir de ce mauvais pas. La première issue est impensable, la seconde n’est politiquement pas praticable. Voilà au moins ce qui ressort de cette réunion loupée.
Il ne restait alors plus d’autre ressource que de demander aux Grecs de « redoubler d’efforts », maigre viatique qu’a présenté Jean-Claude Juncker. Une impasse de plus sur laquelle il faudra - comme à l’accoutumée - revenir à chaud, puisque rien décidément ne peut être décidé à froid. Le simple fait que la réunion était destinée à rester secrète en disait d’ailleurs long sur les chances que se donnaient leurs organisateurs d’aboutir à quoi que ce soit.
Dans cette affaire, les autorités européennes n’auront fait que précipiter une nouvelle crise, à laquelle on va assister dès lundi prochain. L’origine allemande réitérée des fuites ne laissant pas de doute sur la volonté du gouvernement de mettre les uns et les autres devant leur responsabilité. C’est en effet ces mêmes Allemands qui, depuis des mois, tentent en pure perte de faire partager le poids du sauvetage du système financier aux banques. Par une taxe bancaire nationale dont on a appris que son rendement serait au final ridicule, ses obligations contournées par les banques. En poussant désormais à une restructuration de la dette grecque, pour ne pas avoir à la financer à nouveau sur fonds publics.
Que soit exclue même une restructuration de velours, dont la possibilité circulait et qui porterait sur un allongement du remboursement de la dette obligataire grecque, sans décote, voilà qui en dit long sur les craintes ou les refus qu’une telle perspective suscite. Ainsi que sur la situation réelle du système bancaire européen. En dépit des forfanteries de ceux qui prétendent, comme la BNP Paribas, avoir les moyens de l’assumer.
Ou bien faut-il admettre que ces banques ne veulent tout simplement pas payer et considèrent avoir les moyens de l’imposer, un blocage qui ferait rebondir la crise ? A bien y réfléchir dans la logique de la mansuétude complice dont elles ont bénéficié de la part des autorités politiques et qui les encouragerait à persévérer.
Ces dernières n’ayant pas la ressource de s’étonner de cette intransigeance dont ils sont à l’origine, il ne leur reste plus qu’à essayer de la masquer, pris dans leurs propres contradictions. »
08/05 11:46 - TOUSENSEMBLE retraité FRONT DE GAUCHE
les FRANCAIS ONT L’ OLIGARCHIE...LA PLOUTOCRATIE....MAIS PLUS DE DEMOCRATIE ENA (...)
08/05 00:31 - rakosky
Tout à fait édifiant vôtre article Je rajouterais à la notion de dette odieuse celle de dette (...)
07/05 21:46 - BA
Parmi les 17 Etats membres de la zone euro, quels sont les Etats les plus endettés ? Réponse : (...)
07/05 19:26 - kataroff
« Personne n’a l’obligation de payer cette dette, parce que cette dette a été (...)
07/05 18:55 - fifilafiloche
Quelqu’un a t il ici remarqué que pour se libérer de sa dette, l’Etat grec vendait (...)
07/05 18:30 - zadig
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