Yohan,
Vous semblez défendre
et aimer « l’Amérique », peut-être
celle de votre expérience vécue ou de votre expérience cinématographique –
comme nous tous. Vous aimez sans doutes le peuple américain, et ses valeurs
telles que véhiculées par le cinéma et sa culture en général.
Moi aussi j’aime cette Amérique là. J’y ai vécu, j’en ai
fait l’expérience. J’ai de la famille là bas. Jamais je ne décrirai les
américains comme un peuple de lourds, même si parfois la tentation est forte. Mais
le gouvernement américain représente de moins en moins les intérêts
du peuple américain, de plus en plus les intérêts privés et tentaculaire
des big corporations. C’est quelque chose que je n’ai compris que récemment.
La vie étant faite de coïncidences, je suis en train de lire
les « Lettres de Nuremberg », témoignages du procureur américain
Thomas Dodd jugeant les criminels de guerre nazis. Ces lettres sont publiées
par son fils Christopher Dodd, congressman démocrate, qui commence son ouvrage
par une réflexion sur la dégradation de la démocratie aux USA, à la faveur de
la guerre contre le terrorisme et du patriot act. La maison blanche, ce
n’est pas l’Amérique.
Autre coïncidence, hier je regardais un bon vieux film d’action,
musclée mais classy, Black Rain, de Ridley Scvott. A un moment donné, l’inspecteur
japonais lance à l’inspecteur américain (Michael Douglas) « en Amérique, vous ne produisez plus que
des films et des chansons ! ». C’est pas faux.
Tiens, dans les films attrayants sur le sujet, jetez un coup
d’œil sur « Wag the dog » de Barry Levinson : une comédie à base
de conspiration. Tellement vraisemblable que c’en est troublant !
Bien douter, c’est d’abord douter de ses propres convictions…