• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de hommelibre

sur Al-Qaida, dégage !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

hommelibre hommelibre 8 mai 2011 14:36

@ Sir Oswald :

Sur la pédophilie nous sommes entièrement d’accord. Les vécus, les besoins, les réalités, les maturités psychosexuelles, les capacités à gérer une relation sont si différents que je ne peux que poser la même limite ferme que celle de la loi, loi entièrement fondée ici. Un enfant n’est pas un adulte, il ne travaille pas pour gagner sa vie, n’a pas de compte en banque, n’élève pas une famille, etc. Il est dans un âge d’apprentissage, non de partenariat. Brûler les étapes c’est réduire son temps légitime d’apprentissage.

Je ne comprends même pas comment l’on peut tomber amoureux de quelqu’un dans sa famille. La relation entre frères et soeurs ou parents enfants est tellement autre que je n’imagine même pas comment c’est possible.

Donc en aucun cas je ne pense qu’il faudrait dépénaliser la pédophilie qui est une agression.

Pour l’inceste entre adultes, à nouveau, la loi s’occupe des victimes déclarées. La morale a un autre rôle : celui d’expliquer en quoi un comportement est acceptable ou non par une communauté, et en quoi il est nuisible ou non pour soi.

Oui, les société bannissent l’inceste. Je suppose que le problème de la consanguinité a dû être perçu instinctivement ou par les faits depuis plus longtemps qu’on ne l’imagine. D’autre part la découverte de l’altérité, si importante dans la construction de soi et de ses limites, n’est guère compatible avec l’inceste. Enfin, dans la ligne de Lévi Strauss, la notion d’alliance entre clans a été un moteur de l’accroissement de l’espèce et de sa survie, en même temps qu’un élément de développement culturel très important. Les alliances se sont entre autres conclues par des mariages entre clans. Dans cette perspective anthropocentrique l’inceste est une régression, une pratique mortifère.

Mais la loi doit préserver la liberté, en démocratie. Ce n’est pas à elle de dire ce qui est bien ou mal s’il n’y a pas de victime déclarée. Si l’on abandonne ce principe on rétablit une loi morale, qui ne s’arrêtera pas à l’inceste. Et la question se reposera : quelle morale ? Et qui la décide ?

N’oublions pas que la Révolution a permis, à terme, de s’affranchir de la toute puissance de la religion et d’une morale qui a certes servi à poser des bases culturelles au droit, mais qui a aussi fait des dégâts.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès