Bonjour,
Ce qui se passe est de toute évidence très inquiétant, avec de surcroît la faillite historique d’un certain « esprit de groupe » qui a largement contribué aux inerties et aux verrouillages jusqu’à en arriver à cet accident, qui aurait sans doute pu se produire également ailleurs.
Le dernier de nos articles sur le nucléaire :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/05/07/nucleai re-asn-consultation-dechets-i.html
Nucléaire, ASN : consultation déchets (I)
Le 7 mai, Vivre à Chalon écrit « Des déchets Radioactifs traversent la
France et donc... la Bresse », se référant à un train qui «
traversera la Savoie, l’Ain, la Saône & Loire, la Côte d’Or,
l’Yonne, la région parisienne » ces jours-ci. D’après Sortir du
Nucléaire, ce train transportera « du combustible usé italien
hautement radioactif ». Le Monde fait état d’une confirmation laconique d’Areva : «
Un
transport
est
en
cours de préparation. Mais nous ne pouvons pas en
dire plus pour des raisons de sécurité ». De quelle « sécurité »
s’agit-il exactement ? Au même, moment, un article de La Voix du
Nord intitulé « De la radioactivité sur la Friche de l’ancienne
usine d’engrais Finalens » évoque « l’héritage pesant des anciennes
industries lourdes ». Tel est, notamment, le contexte d’une
consultation du public lancée récemment par l’Autorité de Sûreté
Nucléaire (ASN)
sur « l’élimination des effluents et des déchets contaminés par des
radionucléides ». De toute évidence, le débat nécessite un effort
particulier de transparence et une plus grande participation citoyenne.
Le 7 mai également, plusieurs médias (Europe 1, L’Express, Le Parisien, TSR...)
évoquent les manifestations à Tokyo faisant suite à la décision du
premier ministre japonais de procéder à la fermeture d’une centrale
nucléaire particulièrement exposée (à Hamaoka, et appartenant à Chubu
electric) et réclamant la fermeture d’autres centrales. Dans son
article « Le gouvernement japonais réclame l’arrêt de la centrale
de Hamaoka », RFI souligne en particulier les « inquiétudes pour la
sécurité des populations »
qui ont conduit à cette décision après l’accident de Fukushima. Mais
dans ce cas, pourquoi les lobbies de grands actionnaires des centrales
et les corporations d’experts et de « gestionnaires » du nucléaire
n’ont-ils pas pris par eux-mêmes en temps utile les mesures nécessaires
pour éviter la catastrophe que le Japon vient de connaître ? Et
pourquoi l’argent japonais a-t-il été délocalisé, au lieu d’être
investi dans des infrastructures susceptibles de protéger efficacement
la grande majorité des citoyens du pays ?
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/05/07/nucleai re-asn-consultation-dechets-i.html
]
Voir aussi :
Crise de l’évaluation : nucléaire (I)
Crise de l’évaluation : Guantánamo (I)
La crise de l’évaluation (I)
Japon, nucléaire : communiqués de l’ASN (I)
Japon, nucléaire : communiqués de l’ASN (II)
Japon, nucléaire : communiqués de l’ASN (III)
Japon, nucléaire : communiqués de l’ASN (IV)
Japon, nucléaire, citoyens... (I)
Japon, nucléaire, citoyens... (II)
Danger nucléaire : analyses de la CRIIRAD (I)
Danger nucléaire : analyses de la CRIIRAD (II)
Les héros de Fukushima
Gagarine, science et trahison d’une société
Cordialement
Le Collectif Indépendance des
Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia