Sur la suite probable de la stratégie de communication de DSK, et bien qu’on ne sache pas encore s’il sera candidat, signalons un article publié sur dedefensa.org, qui montre comment elle va s’employer à convaincre qu’il fait partie de « lagauche » pendant ses dernières semaines au FMI. Lien.
Pour éclairer cette sacro-sainte division droite/gauche, permettez-nous de proposer une citation du philosophe Jean-Claude Michéa, pour qui "la logique libérale définit un tableau à
double entrée" : la droite privilégiant le marché et la gauche, le droit.
"C’est pourquoi le clivage droite/gauche, tel qu’il en est venu à
fonctionner de nos jours, est la clé politique ultime des progrès constants de
l’ordre capitaliste. Il permet, en effet, de placer en permanence les classes
populaires devant une alternative impossible. Soit elles aspirent avant tout à
être protégées contre les effets économiques et sociaux immédiats du
libéralisme (licenciements, délocalisations, réformes des retraites,
démantèlement du service public, etc.), et il leur faut alors se résigner, en
recherchant un abri provisoire derrière la gauche et l’extrême-gauche, à
valider toutes les conditions culturelles du système qui engendre ces effets.
Soit, au contraire, elles se révoltent contre cette apologie perpétuelle de la
transgression, mais en se réfugiant derrière la droite et l’extrême-droite,
elles s’exposent à valider le démantèlement systématique de leurs conditions
d’existence matérielle, que cette culture de la transgression illimitée rend
précisément possible."
L’empire du moindre mal (Climats ; éd.
Flammarion, 2007, pp. 118-119)