Merci pour cette définition, Sir Oswald. Je prends plusieurs des points, d’autres demanderaient à être davantage creusés.
En fait j’utilise un autre mot que déviance, car j’entends dans déviance une maladie de l’individu, donc quelque chose d’un peu différent d’un comportement choisi. Je parle plus volontiers de détournement ou de hold up, quand un psychanalyste par exemple dérive vers une relation amoureuse. Mais je pense qu’au fond nous disons la même chose.
Sur la transgression, il faudrait aller plus loin. Par exemple un fils d’ouvrier allant à l’uni, il y a 50 ans, c’était une transgression. Un couple qui fait l’amour sur un parking au risque d’être vu, c’est une transgression. Stimuler sa compagne ou son compagnon qui n’a pas envie c’est une transgression. Etc. Il y a des transgressions non coupables mais désécurisantes. Je pense que l’on doit nuancer cette notion. Une transgression coupable est classiquement celle qui contraint l’autre. Là c’est clair. Quand il n’y a pas contrainte, c’est plus délicat.
Un patron qui épouse sa secrétaire, ou une patronne qui épouse son employé, en terme de place dans l’entreprise et de rôle social, il y a une forme de transgression. Elle n’est pas coupable.
Je vous rejoins sur l’expression « Jouir sans entraves » : c’est du second degré. De plus, ce n’est pas si simple, alors vouloir le vivre au premier degré est une garantie de frustration. La plénitude s’acquiert avec le temps.
Anomie, anarchie, des termes qui demandent eux aussi à être creusés, avec des exemples, pour bien vérifier que l’on se comprends. L’anarchie est à la fois un désordre déstructuré et une organisation non-hiérarchique.