Je trouve cet article tendancieux pour la raison suivante :
Les comportements et en particuliers les comportements sexuels ne sont pas uniquement dictés par la loi.
Il y a aussi une notion fondamentale qu’on appelle l’éthique.
Des tas de choses sont autorisées par la loi, mais posent de vrais enjeux éthiques : spéculer sur le cours des denrées alimentaires en affamant une population par exemple.
Ce n’est pas interdit.
Construire des centrales nucléaires en bord de mer en zone sismique : ce n’est pas interdit non plus.
Le respect à la lettre de la loi ne peut pas servir de savon pour se laver les mains de toute responsabilité morale et éthique.
Alors revenons en à « l’inceste entre adultes consentants ».
Ce n’est pas pénalisé. Bien.
Mais pour autant est ce sans conséquences ?
La réponse est connue depuis l’antiquité : OEdipe découvre qu’il a tué son père naturel et épousé sa mère biologique.
Que fait-il ? Il se crève les yeux et part vivre une vie de mendiant.
Pourtant il n’a violé aucune loi : il ignorait son ascendance.
Il n’a violé aucun tabou (en dépit de ce que dit Freud) : Il n,’a pas désiré sa mère ni souhaité la mort de son père.
Il ne craint pas la justice humaine : il est le roi.
Pourquoi donc se crever les yeux quand on n’a rien fait de condamnable ?
La réponse, sauf à être hypocrite, chacun la connais.
Il ne peut vivre avec ce qu’il a fait, littéralement, il ne supporte plus de voir la réalité en face et se rend aveugle. Il devient mendiant car il a perdu sa dignité humaine.
Voilà pourquoi le tabou de l’inceste n’a rien à voir avec la loi.
Les conséquences psychologiques de tels actes sont potentiellement pathogènes.
Ce n’est qu’en faisant abstraction de cet aspect des choses qu’on peut ecrire ce type d’articles.
Il faut aussi comprendre ce qu’on atteint ici du point de vue social.
A force de « dérégulation » on prive la société de tout socle culturel commun. Aucune communication n’est plus possible s’il n’existe pas un minimum de consensus pour faire fondation. L’absence de possibilité de communication, étymologiquement, a forgé le nom de barbarie. (Les barbares sont ceux dont on ne comprend pas les barbarismes)
Sans cette fondation sociale, il ne peut y avoir de société, c’est à dire de communauté de vue sur les fondamentaux éthiques et comportementaux. C’est à dire pas de civilisation.
Repousser les limites de la liberté individuelle au détriment des limites biologiques (nier que seul un couple hétérosexuel peut procréer, nier la malignité intrinsèque à l’inceste, ajouter des gènes humains à des animaux ou de plantes...) mène à la perte complète de repères et in fine à la barbarie.
15/05 02:32 - Gargantua
<< Soyons un minimum rationnels et faisons la part des choses entre loi, morale et (...)
10/05 15:23 - hommelibre
René Girard est pour moi l’un des penseur clé de l’époque. Aux côté d’un (...)
10/05 15:00 - hommelibre
10/05 14:58 - hommelibre
@ Sir Oswald : Merci pour votre témoignage. J’ai appris à vous connaître depuis le (...)
10/05 14:49 - Naja
Dans la mesure où il s’agit d’un interdit universel qui ne prend pas naissance dans (...)
10/05 14:28 - hommelibre
@ Naja : « La prohibition de l’inceste ne trouve certainement pas ses racines dans une (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération