« Quels sont les cas de figure où la loi républicaine interfère avec votre religion ? »
Pour l’instant, ça va, les lois ne me contraignent à rien et me permettent justement de vivre ma foi et de l’exprimer à ma guise. Ceci est une composante des lois républicaines, une composante des déclarations des droits de l’homme et du citoyen, déclaration Française comme universelle.
« Si vous faites passer votre »loi divine« avant la loi républicaine, il me semble que vous demandez à être traité différemment, à moins que vous n’acceptiez d’être condamné sans protester en invoquant des critères religieux »
Non, pas du tout, les règles de la laïcité vont dans les deux sens, ainsi, l’État ne s’occupe pas de réglementer ce qui concerne la foi. Ce n’est donc pas une différence de traitement puisque dans ce cas, l’État prendrait des mesures anti-laïques, ce serait un paradoxe pour un État « laïque ».
« Vous considérez-vous tout de même comme un citoyen français à part entière ? »
Je suis citoyen Français de fait mais non par choix, Français, oui pleinement. N’étant pas républicain dans l’âme, je m’accommode simplement de ce statut de citoyen. La République est un régime politique comme un autre et les régimes politiques, ça va, ça vient, ce n’est pas très important à mes yeux. De plus, le statut de citoyen ne détermine pas le caractère Français ou non de quelqu’un (la France était déjà la France avant la République, par conséquent, le statut de citoyen n’est qu’accessoire pour être Français).
« Ou vous considérez-vous comme un croyant vivant sur sol français ? »
Non, comme un Français qui vit dans son pays, la France. Et vous ?