Si le Petit Robert dit que l’empathie est l’identification à une personne ou chose (ou animal, j’ajoute), c ’est bien court.
Car je l’ai dit, il y a l’identification (limitée à un fait donné) qui se produit unilatéralement à partir de soi et sans jamais avoir entendu la personne s’exprimer (ce qui peut aboutir à des contresens absolus dont l’érotomanie fait partie) et celle qui se produit à partir de ce que la personne exprime.
Concernant cette jeune femme de chambre, ce qui me gratte (et que je crois être le seul à dire à cette heure-ci) c’est que l’on vérifie sa crédibilité en fouillant dans sa vie.
Je comprends bien qu’il faille vérifier qu’elle ne soit pas folle, qu’elle n’ait pas déjà lancé de telles accusations qui se seraient révélées infondées.
En l’occurrence, son CV semble parfait. Tant mieux pour elle. Mais que serait-il passé pour elle s’il n’avait pas été aussi parfait ?
Ces vérifications du CV des plaignants (qui s’amplifient par les demandes d’enquête des avocats de l’accusé) leur impose d’être parfaites. Ce qui est à mes yeux, injuste et normatif.
On devrait pouvoir être une femme ayant une vie chaotique, marginale, très imparfaite tout en ayant le droit de se plaindre d’un viol.