"Confrontés à
l’effondrement du crédit, ils n’ont proposé que le prêt de plus
d’argent. Dépouillés de l’appât du profit par lequel ils induisaient
notre peuple à suivre leur fausse direction, ils en vinrent aux
exhortations, plaidant la larme à l’oeil pour le retour de la
confiance. Ils ne connaissent que les règles d’une génération
d’égoïstes. Ils n’ont aucune vision, et sans vision le peuple meurt.
Oui, les usuriers ont fui leurs hautes chaires du temple de notre
civilisation. Nous pouvons maintenant rendre ce temple aux anciennes
vérités. La mesure de cette restauration
est l’ampleur avec laquelle nous appliquons des valeurs sociales plus
nobles que le simple profit monétaire.
Le bonheur ne se trouve pas dans la simple possession d’argent ;
il se trouve dans la joie de l’accomplissement, dans l’excitation de
l’effort créateur. La joie, stimulation
morale du travail, ne doit plus être oubliée dans la folle course aux
profits évanescents. Ces jours sombres, mes amis, vaudront tout ce
qu’ils nous coûtent s’ils nous enseignent que notre
véritable destinée n’est pas d’être secourus mais de nous secourir
nous-mêmes, de secourir nos semblables."
Franklin Roosevelt, Discours d’investiture, 4 mars 1933. Le 16 juin 1933, il mettait Wall Street en banqueroute organisée par la loi Glass-Steagall. Loi abrogée en 1999.
Le 12 avril 2011, Marcy Kaptur, députée démocrate, réintroduisait la loi Glass-Steagall au congrès américain. La réinstauration de cette loi aura un effet planétaire.