Merci Digger pour ces liens très éclairants.
Il me semblerait utile de s’extraire de la dichotomie simpliste coupable/non coupable. DSK est vraisemblablement un obsédé sexuel compulsif immature et un économiste « compétent » - pour peu que l’espèce existe. Il est certainement un fleuron de la gauche caviar et - pourquoi pas ? - un bonhomme qui pense plus à gauche, ou moins à droite que ses pairs. Il est sans doute un nervi du libéralisme mondialiste et des puissances financières, et peut-être un politique trop pro-européen ou pas assez inféodé à Washington.
Ce qui moi me paraît indéniable, c’est que le show actuel est d’abord un spectacle intérieur, domestique comme on dit aux States. Un spectacle qui raconte « nous ici en Amérique, on n’a pas peur de rendre justice aux plus faibles : pauvres, femmes, coloured, quitte à étriller les puissants : riches, blancs, étranger. Nous sommes maîtres chez nous. » DSK est-il tombé dans un piège ? Peut-être, peut-être pas, mais à un moment, la décision de ne pas étouffer l’affaire a du être prise. Et quand elle a été prise, elle a du impliquer davantage qu’un petit juge new-yorkais - élu !, n’en déplaise aux admirateurs inconditionnels de la plus grande démocratie du monde.
Et ça marche. DSK est remplacé...
Soit dit en passant, si on se penche sur la vie privée des grands hommes, on ne rencontre la plupart du temps que des petits hommes. C’est comme ça. Alors inutile de se poser la question de coupable, pas coupable. Disons plutôt, couvert, pas couvert. Pourquoi ?