Non mais jo en mange chaque matin des becquerel, alors il craint rien. Il attend que l’AIEA, ou l’OMS, qui n’a pas le droit de faire de recommandation au sujet du nucléaire sans l’accord de l’AIEA, lui ponde un rapport expliquant qu’il faut arrêter le nucléaire. Alors il est pas rendu, mais il s’en fout, il vivra plus longtemps, grâce à sa pommade au radium que lui a légué sa grand-mère, du temps où des publicitaires en vantaient les mérites pour la peau !
Si les défenseurs du nucléaire avaient des arguments honnêtes, ils ne seraient pas obligés de dire des âneries du type : « oh, quelques milliers de becquerel, c’est pas méchant. Regardez, vous et moi c’est déjà des milliers de Becquerel, et cette pièce c’est encore bien pire ! » entendu dans une émission de C dans l’air de 2007, de la bouche d’un zélote.
Or tout dépend de l’atome, c’est pour ça qu’on parle en sievert et non en becquerels, pour avoir une idée du danger, sauf à spécifier des Becquerels de quel isotope on parle. Et en l’occurrence, les Becquerels de l’iode, du Césium, et du Plutonium sont en forme en ce moment, un peu partout dans le monde, surtout pour le Césium et l’Iode, et pour ce qui concerne le Césium, ce sont des dizaines à des centaines d’années avant que ce soit dissipé mais :
Quelles conséquences sur la biosphère ? quelles seront les conséquences des mutations génétiques induites ?
On sait pas. Mais c’est pas grave, on CROIT. Les pro-nucléaires sont des croyants. Ils ont, la FOI, dans leur technologie de merde. enfin... disons que ce n’est pas par hasard si on a choisit le nucléaire comme énergie, puisque c’était pratique pour produire la merde qu’on mettait dans les bombes du même nom, alors c’est vrai que ce n’était pas qu’une question de FOI, c’était aussi une question de connerie militaire : ne leur en voulons pas trop, les hommes en uniformes sont formés pour être un peu cons sur les bords de toutes façons.
Autre argument malhonnête : vous comparez l’effet des essais nucléaires à l’effet d’une catastrophe nucléaire civile. Vous savez très bien (ou pas mais alors fermez la) que cela n’a rien de comparable, puisque d’une part, sans entrer dans les détails, le principe d’une bombe atomique, c’est justement qu’on a utilisé l’instabilité d’isotopes particulièrement radioactifs, pour provoquer une explosion. Alors que lors d’une catastrophe nucléaire, cette radioactivité fuit directement dans l’environnement, sans passer par la case explosion qui consiste justement en la « dissipation » d’une grande partie de l’instabilité en la transformant en énergie. Alors certes, la bombe atomique et les essais correspondants polluent méchamment, mais ce n’est rien, comparé à ce que rejette l’industrie nucléaire, sans même compter les catastrophes, parce que d’autre part, il y a un rapport énorme dans les quantité de matière radioactive en jeu, immensément plus dans le civil. A elle seule, Fukushima pollue de façon comparable à toutes les bombes atomiques larguée sur notre pauvre maison-terre, mais pas en 60 ans, juste en quelques mois, et ce n’est pas fini. Mais là où Jo a raison, c’est qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter de Fukushima si c’est pour rester quois concernant La Hague : on ne fait qu’accélérer le désastre avec Fukushima, mais le nucléaire n’a pas besoin de catastrophe particulières pour nous niquer la gueule, à nous et à toute la biosphère.
Le nucléaire est un crime contre l’humanité. Des militaires ont fait des bombes, puis ils ont vendu aux décideurs une idée complètement saugrenue pour produire leur matière première tout en produisant de l’énergie pour le pays. Mais il n’y a pas eu de réflexion sérieuse sur la gestion des conséquences sanitaires, et encore moins sur la gestion de long terme de cette industrie. Les déchets nucléaires sont un poison dont on ne mesure pas encore la virulence, d’autant que ce poison est insidieux, et qu’il s’ajoute aux tonnes de poisons chimiques qu’on disperse dans l’environnement.
Un lien intéressant, et teinté d’humour :
On a agit sans réfléchir, sans se poser de question, en partant sur la base de considérer que tous les problèmes finiront par se régler. C’est une CROYANCE, et je n’aime pas les croyances : elles mènent au désastre, et ont toujours été détournées au profit d’intérêts particuliers, si tant est qu’elles aient jamais servi à autre chose.