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Commentaire de it5

sur Chirac, les raisons de l'éternel retour


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it5 (---.---.174.154) 9 janvier 2007 22:16

Bonsoir à toutes et à tous, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article. Comme nombre de mes concitoyens, je me pose bien des questions quant à l’activisme politicien dont fait preuve le chef de l’État depuis maintenant quelques mois. Et, à la lecture des différentes déclarations, altercations, indiscrétions savamment lachées dans la presse, j’ai parfois le sentiment que M Chirac prépare un « sale » coup à M Sarkozy. Cependant, l’analyse des faits, elle, est tout autre. Ce soir, à la une du site internet du Monde et de Libé, on apprend que M Sarkozy devrait rester au gouvernement jusqu’au moins fin février, à une époque où la campagne sera pleinement lancée. L’on est également informé qu’aujourd’hui Claude Chirac a eu un long entretien en aparté, mais devant assez de témoins pour que ça se sache, avec le ministre de l’intérieur, apportant ainsi une marque de sympathie non négligeable au futur candidat. La lecture régulière du Canard a permis aussi de relever à de multiples reprises ces derniers mois, des témoignages de confiance des proches de Chirac à l’entourage de Ma Sarkozy (notamment une conversation de Mme Chirac et de M Devidjian sur le thème vivement que Nicolas soit au pouvoir). Mon opinion est qu’en fait, MM Chirac et MM Sarkozy se livrent à un pseudo jeu d’ombres pour « amuser » la galerie, mais aussi et surtout pour permettre à M Sarkozy d’étayer sa thématique de rupture « tranquille ». En effet, grand est le danger pour le chef de l’UMP de se retrouver coincé entre PS et FN qui vont le brocarder sur son bilan au terme de l’actuelle législature. En l’égratignant régulièrement, M Chirac, par petites touches, mais assez surement, valide le fait que M Sarkozy est bien en rupture. Et de ce fait, il donne corps au discours de ce dernier. D’autre part, même si de réguliers témoignages d’accrochages entre les Sarkozystes et les chiraquiens, sont publiés, force est de constater que :
- M Sarkozy pourra débuter la campagne à partir du ministère de l’Intérieur, avec un contrôle trés grand sur tout ce qui touche aux opérations électorales. Que son départ, tardif, ne le verra pas coupé de la place Beauveau, dans la mesure ou Le Monde révèle que ses proches resteront en poste après son départ, en cumulant des fonctions au titre du ministère et du candidat de l’UMP. Si M Chirac avait sinon de réelles velléités de se présenter, au moins une vraie volonté de nuire à Nicolas Sarkozy,une des premières réactions serait de le rappeler à l’ordre, de le sommer de prendre ses responsabilités et de faire le ménage au ministère de l’intérieur, simplement en rappelant le principe de neutralité de l’Etat. Or, tel n’est pas le cas. En permettant à M Sarkozy d’agir de la sorte, et ce depuis le 29/05/2005, M Chirac a fait un choix. Et, à mon sens, les actuelles gesticulations, ne sont là que pour donner le change et éviter que les critiques du PS et du FN ne débouchent sur un 21 avril pour l’UMP. Et, à l’évidence, cela semble fonctionner.


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