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Commentaire de Dubitatif

sur Il en est des révolutions comme du reste : il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va


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Dubitatif 22 mai 2011 13:20

J’ai voté négativement, car votre argumentation est pernicieuse et destructrice d’auto émancipation.

Ce qui se passe actuellement et qu’on appelle révolution, ne sont pas des révolutions, ce sont des ras le bol généralisés envers une « élite » corrompues« et le message est le même partout
 »Cassez vous, on en a assez de voir vos têtes de voleurs menteurs".

D’autre part, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple littéralement, hors pour prendre l’exemple espagnol, il y a pleins d’assemblées citoyennes, les gens ont discutés et voté le manifeste.

Dans les premiers commentaires sur la « révolution » espagnole, il était dit que les partis politiques traditionnels n’arrivaient pas à reprendre la main sur le mouvement. Ce qui montre bien que les personnes qui font ces actions n’ont plus envie d’être récupéré.

Donc balayer d’un revers de main la nécessité d’une « révolution » par risque de récupération politique me semble un peu léger quand de toute manière la situation est devenue insupportable.

Surtout quand pendant les grèves sur les retraites en France, les syndicats nous on gentiment demandés de faire grève un jour de temps en temps de peur de perdre le contrôle du mouvement.
J’ai gueulé plusieurs fois contre les syndicalistes, il fallait faire au moins 5j d’affilés pour faire plier le pouvoir en tapant dans les « bourses », finalement, on a fait plus de 5j de grève en cumulant toutes les journées d’action, mais comme elles ont été perlées, c’était plutôt un bien en période de baisse d’activité économique. Là le mouvement a été récupéré par les syndicats pour les syndicats.

Ne vous inquiétez pas, il n’y a personne d’installé en France qui veut récupérer un tel mouvement, parce qu’aucun parti ni aucun syndicat n’est représentatif des aspirations profondes des citoyens, ils existent encore par inertie de l’histoire et crispation des positions de pouvoir et de domination, les syndicats maintenant ne valent pas mieux que les capitalistes ou les politiques, ce sont tous des carriéristes au pouvoir capable d’éliminer la concurrence.

La démocratie peut exister sans partis politiques avec une implication et une émancipation de chaque citoyen (ce qui implique une éducation de qualité pour que les gens aient les outils pour choisir en toute conscience, et pas l’abrutissment généralisé pratiqué depuis 15-20 ans en France), mais évidemment ça reste de la science fiction pour ceux que les seuls mouvements possibles doivent avoir une direction centralisée.

Franchement, votre article reflète plus votre peur de l’avenir, et donc que finalement vous avez à perdre que les personnes qui elles n’auront rien à perdre à faire ça.
Mais quand on est complice silencieux du système sans jamais s’élever contre les injustices, on arrive à un point de non retour, et ce genre de discours est contre productif.

La question n’est pas de savoir si on va avoir ce genre de mouvement en France, mais QUAND ?


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