Cette affaire au-delà du protagoniste,et des enjeux, me fait froid dans le dos.
Elle
atteste clairement que la présomption d’innocence n’existe pas, pour
une bande énergumènes ayant des comptes à régler avec la fortune, la
puissance, la gauche (ou la droite on ne sait pas trop).
Enfin bref,
tout est bon ! On n’a pas besoin de preuves pour pendre un homme.
Les
mêmes qui protestaient en d’autres moments contre la double peine, après
jugement, sont les plus acharnés à vouloir l’appliquer ici avant
jugement.
D’ailleurs ce n’est plus de la double peine, cela va bien au delà.
La
première peine, cette mise au pilori honteuse, digne des gibets du
moyen age, ne semble choquer que les belles âmes dont on se moque
insidieusement.
La seconde, cette destitution automatique de son
poste du FMI, poste où tout le monde, même ses adversaires politiques,
reconnaissent qu’il a fait du bon boulot.
La troisième, c’est sa mort politique annoncée, dans un rôle qui n’aurait pas été tout de même pas celui d’un conseiller municipal.
La quatrième, c’est ce lâché pour moi assez honteux de bombes à fragmentations, séquences de son passé de séducteur dont on affirme tout à coup sans aucune preuve donnée aux chiens qui s’en repaissent, que c’est un violeur en puissance.
La cinquième, ce sont les exigences économiques étonnantes, caution, frais de justice et de gardes extravagants, dont le dessein semble double : L’accabler économiquement et révéler au monde sa fortune, dont les moins malins se gausseront pour conclure qu’avec tant d’argent on ne pouvait être socialiste. (comme si les révolutions et les idées neuves avaient été apportées par des prolétaires désargentés !)
Officiellement on se rassure, l’homme bénéficie encore de la présomption d’innocence.
ouf ! On respire
Qu’est ce que ça serait, sinon.
Voilà, je suis très déçu de constater que beaucoup de gens ont la tête vide, raisonnent avec leurs tripes, se laissent entrainer comme des chiens sur une piste sans penser au sens.
C’est dans ces moments pareils que l’on se dit que rien n’a en fait changé depuis l’affaire Dreyfus, ou le gouvernement de Vichy, qui montrait aux gens les ennemis du régime, et les raisons de la défaite.