Mr Cabanel votre article très interessant, c’est toujours très plaisant de vous lire !
Il m’a tout de suite rappeler un livre de Jeremy Narbi, L’intelligence dans la nature. Ce livre à profondément marqué ma vision du « vivant » et a ouvert beaucoup de pistes de réflexions !
Livre passionnant qui met à mal notre conception de l’intelligence que l’on considère à tort comme le « propre de l’homme ».
Il prend plusieurs exemples dans le monde animal et végétal de comportements d’espèces capables d’adaptation, de communication, de transmission de savoir, etc. Fascinant !
Il pose une question qui pourrait paraitre banale mais qui est pourtant fondamentale : « Qu’est ce que l’intelligence, comment la définir ? »
Est-elle liée à la maitrise de son environnement, à la capacité de communiquer, à la transmission intergénérationnelle du savoir, à la capacité d’adaptation, ... ?
A travers plusieurs expérience faites par des scientifiques du monde entier il met en lumière des comportements déroutants. Comme par exemple des groupes de fougères, dans lesquels des sortes d’éclaireurs sont capables de communiquer des infos au reste du groupe, comme par exemple la présence d’un obstacle (souche d’arbre, potentiel prédateurs, etc) , afin que le reste du groupe les anticipe afin de continuer sa croissance.
Il aborde également la transmission intergénérationnelle (ce qu’on pourrait appeler l’expérience) dans le monde animal, et démontre que face à un problème inconnu, certains animaux seront capables de résoudre ce problème et de le transmettre aux générations suivantes. Un peu comme l’homme avant qu’il maitrise l’écriture... une sorte de tradition orale !
Bref je pourrait parler de ce sujet des heures .... qui met un grand coup de pied dans l’image de l’homme comme aboutissement ultime de l’évolution, et dans le mythe très répandu de l’animal et du végétal perçu comme des « robots biologiques » ne fonctionnant que par actions/réactions prédéterminées.
PS/ cet auteur à également écrit un autre livre passionnant sur la mythologie chamanique, le serpent cosmique dans lequel il émet quelques hypothèses très intéressantes sur l’universalité et les points communs déroutants des cultures animistes, et ce à travers les ages et les régions.
Cordialement