Nous, en tant que directeurs exécutifs représentant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud dans le Fonds monétaire international (FMI), ont la compréhension communes suivantes concernant la sélection du prochain Directeur général du Fonds monétaire international :
1) La convention que la sélection du Directeur général est faite, dans la pratique, sur la base de la nationalité sape la légitimité du Fonds.
2) La récente crise financière qui a éclaté dans les pays développés, a souligné l’urgence de réformer les institutions financières internationales afin de refléter le rôle croissant des pays en développement dans l’économie mondiale.
3) En conséquence, plusieurs accords internationaux ont appelé à un véritable processus transparent et fondé sur le mérite et la concurrence pour la sélection du Directeur général du FMI et d’autres postes supérieurs dans les institutions de Bretton Woods. Cela exige l’abandon de la convention obsolète non écrite qui exige que la tête du FMI nécessairement de l’Europe. Nous sommes préoccupés par les déclarations publiques faites récemment par de hauts responsables européens à l’effet que le poste de directeur général devrait continuer à être occupé par un Européen.
4) Ces déclarations contredisent les annonces publiques faites en 2007, au moment de la sélection de M. Strauss-Kahn, alors que M. Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe, a déclaré que « le prochain directeur général prochaine ne sera certainement pas une européen » et que « dans l’Euro groupe et chez les ministres des Finances de l’UE, tout le monde est conscient que Strauss-Kahn sera probablement le dernier européen à devenir directeur du FMI dans un avenir prévisible ».
5) Nous croyons que, si le Fonds veut garder sa crédibilité et sa légitimité, son directeur général doivent être choisis après une large consultation avec les membres. Il devrait aboutir que la personne la plus compétente soit nommé directeur général, quelle que soit sa nationalité. Nous croyons aussi que la représentation adéquate des pays émergents et en développement membres dans la gestion du Fonds est essentiel à sa légitimité et son efficacité.
6) Le prochain Directeur général du Fonds ne devrait pas seulement être une personne très qualifiée, ayant des connaissances techniques solides et de la perspicacité politique, mais aussi une personne qui s’est engagée à poursuivre le processus de changement et de réforme de l’institution de manière à l’adapter à les nouvelles réalités de l’économie mondiale.
Aleksei Mojine, directeur exécutif (Russie)
Arvind Virmani, directeur exécutif (Inde)
Il Jianxiong, directeur exécutif (Chine)
Moeketsi Majoro, Administrateur représentant l’Afrique du Sud
Paulo Nogueira Batista Jr, directeur exécutif (Brésil)