Votre article oublie pas mal de données qui ne sont que rarement prise en compte dans le « débat » pour ou contre le nucléaire...
Je mets débat entre guillemets car les positions sont déjà tellement
clivées - souvent sur de mauvais arguments - que tout débat me semble
difficile... Pour faire ausi simple et schamatique que possible, les
question de coût financier et énergétique doivent toujours être évalués
sur le cycle de vie de l’installation, c’est à dire sur sa construction,
son approvisionnement en « ressource énergétique » (vent, marée, gaz,
uranium, etc.), son intégration dans le réseau de production
(interférence avec les autres système, disponibilité, souplesse d’usage,
etc.), sa durée de vie, et son démentellement. On peut alors calculer
des coûts aussi représentatifs que possible de la réalité. On peut aussi
dresser un bilan carbone de la même façon et l’exprimer en tonne de CO2
produite par kWh généré.
Lorsqu’on réalise cela pour l’énergie éolienne et le nucléaire, la
comparaison montre que l’éolien est moins avantageux qu’on le croit. Le
coût environnemental par kWh produit varie en effet de valeurs même
ordre de grandeur que le coût du nucléaire à des valeurs 6 fois
supérieures essentiellement en raison de la quantité de matière première
utilisée en éolien (énormément de béton),des perturbations fortes que
l’éolien induit dans le réseau et qui conduisent à construire en
renfort des unités de production non éolienne pour assurer la relève en
cas de vents faibles.
On peut dire, si l’on veut être quasi caricatural
(mais pas tant que cela) que l’éolien vaut le coût tant que des unités
non éoliennes sont capables d’assurer la relève. Or ces unités en France
sont, pour l’essentiel, des centrales atomiques ! Voila un des
éléments qui fait que le débat pour ou contre le nucléaire est
réducteur, et s’apparente davantage à des discussions d’après boire qu’à
une analyse sérieuse de la situation... On pourrait en ajouter
d’autres, comme la montée en puissance de la recherche sur la fusion,
qui pourrait bien s’avérer in fine la réponse à pas mal de problèmes
énergétiques, sauf à vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain ! La réponse n’est donc a priori pas dans l’exclusion d’une méthode de production ou d’une autre, mais dans leur intégration. Voila des mots qui rappellent d’autres débats, n’est ce pas ?