Je vais dans votre sens Gaijin, moi même je me suis enflammé aux premières heures du mouvement espagnole, j’y voyait là un réel espoir mais quand je suis allé à bastille dimanche dernier, mes pensées ont commencé à se troubler, puis lors de mon retour chez moi je suis allé à pied chercher mon RER à ST Michel ND , je suis ainsi passer à travers , les rues et sur les parvis de l’hotel de ville puis de Notre Dame, une foule hétéroclite, plus nombreuse encore qu’à mon point de départ, s’agglutinait loin de l’état d’esprit de mes « co-révolutionnaires »,devant l’hotel Sully pour ça visite,des rollers en dilétantes,à la mairie un grand écran et du festif,à Notre Dame des touristes en admirations, aux terrasses des cafés bondées une pause consommation tout comme dans les rues du bas ST Michel où les rabatteurs des restos variés haranguaient le chaland pour qu’il vienne s’installer au milieu de tables déjà bien remplies,il ,n’était pourtant que 18H30.
C’est ainsi que dans le train j’ai essayé de rassembler mes idées et idéaux. Ma réflexion a aboutit sur ce message que je viens d’envoyer à quelqu’un avec qui je devisais sur facebook :
Quand à la révolution,douce utopie,il me semble qu’elle ne peut-être
qu’intérieur, toutes, même celle de Gandhi,ont été récupéré.
La démocratie, Rousseau nous rappel qu’elle ne peut exister dans « le grand nombre ».
(A prendre le terme dans la rigueur de l’acception, il n’a jamais
existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais. Il est
contre l’ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit
gouverné. On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé
pour vaquer aux affaires publiques, et l’on voit aisément qu’il ne
saurait établir pour cela des commissions sans que la forme de
l’administration change. En effet, je crois pouvoir poser en principe
que quand les fonctions du gouvernement sont partagées entre plusieurs
tribunaux, les moins nombreux acquièrent tôt ou tard la plus grande
autorité ; ne fût-ce qu’à cause de la facilité d’expédier les affaires,
qui les y amène naturellement.
D’ailleurs que de choses
difficiles à réunir ne suppose pas ce gouvernement ? Premièrement un
Etat très petit où le peuple soit facile à rassembler et où chaque
citoyen puisse aisément connaître tous les autres ; secondement une
grande simplicité de moeurs qui prévienne la multitude d’affaires et les
discussions épineuses ; ensuite beaucoup d’égalité dans les rangs et
dans les fortunes, sans quoi l’égalité ne saurait subsister longtemps
dans les droits et l’autorité ; enfin peu ou point de luxe ; car, ou le
luxe est l’effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt
à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la
convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à
l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à
l’opinion. Voilà pourquoi un auteur célèbre a donné la vertu pour
principe à la République ; car toutes ces conditions ne sauraient
subsister sans la vertu : mais faute d’avoir fait les distinctions
nécessaires, ce beau génie a manqué souvent de justesse, quelquefois de
clarté, et n’a pas vu que, l’autorité souveraine étant partout la même,
le même principe doit avoir lieu dans tout Etat bien constitué, plus ou
moins, il est vrai, selon la forme du gouvernement.
Ajoutons
qu’il n’y a pas de gouvernement si sujet aux guerres civiles et aux
agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu’il n’y
en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de
forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu
dans la sienne. C’est surtout dans cette constitution que le citoyen
doit s’armer de force et de constance, et dire chaque jour de sa vie au
fond de son coeur ce que disait un vertueux Palatin dans la Diète de
Pologne : Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. S’il y
avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un
gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes.
ROUSSEAU
Du Contrat Social, Livre III, Chapitre IV)
Il
faudrait donc envisager un exode citadins, inverse au précedent qui
nous a aliéné, une réoccupation du territoire et de petites communautés
qui interagiraient et échangeraient entre elles, je verrai bien dans
cette « utopie » une espèce de service civique et initiatique où les
jeunes adultes devraient, à la manière des compagnons du tour de France,
pendant une periode d’un à deux ans aller à la rencontre des autres
communautés en quête de savoir et savoir faire, les échanges y seraient
riches et les rencontres variées.
Mais je ne pense pas que nous soyons
prêt.