Effectivement, l’accès à une bonne justice est conditionné à plusieurs passeports : Argent et respectabilité avant tout.
Sinon, du courage, de d’intelligence, de culot et de l’opiniâtreté.
Fort de ces qualités, ( que les puissants ne sont pas obligés de posséder pour s’en sortir) il est toujours possible de faire reconnaitre ces droits, et de renverser des situations difficiles.
Le droit existe. Il suffit de s’en saisir, de ne pas se décourager.
Facile à dire me direz vous et vous avez raison.
Car les personnes qui maitrisent les codes, et osent faire parler le droit, font justement souvent partie des puissants.
Il suffit d’assister au déroulement ordinaire d’un tribunal correctionnel pour s’apercevoir que la justice n’est pas tout à fait la même pour tous.
L’absence d’un avocat vous stigmatise, vous transforme en idiot folklorique.
Et vous pouvez rajouter entre trente et cinquante pour cent à la lourdeur de l’amende ou de la peine !
Mais il existe un frémissement. Les choses évoluent.
Néanmoins, cette grille de lecture n’est pas valable pour toues les affaires.
Vous avez raison de parler de l’affaire DSk en émettant plusieurs hypothèses.
Car, là nous ne connaissons pas tous les enjeux.
Un esprit manichéen peut très bien profiter de la haine du petit peuple pour tous les puissants qui abusent dans tous les sens du terme des pauvres et déshérités, pour instrumentaliser une affaire pareille, et recevoir le crédit d’une opinion conquise d’avance.
Cette haine vient de très loin, et est en partie légitime.
Elle trouve ses racines dans l’histoire.
Qu’on se rappelle de l’affaire Damien. Ce pauvre homme qui fut torturé longuement, roué et écartelé, pour avoir porté atteinte à l’intégrité physique de Louis quinze en lui donnant un petit coup de canif.
Celui ci avait abusé de sa fillette, selon son bon plaisir.
La famille de Damien fut dépossédée, et condamné à l’exil.
Mais nous ne sommes plus là pour juger Louis quinze
Du moins au travers d’un autre homme !