C’est un article de propagande assez subtil qui énonce des vérités indéniables pour mieux masquer ce qu’il veut cacher.
L’Iran d’aujourd’hui est certes le dépositaire de la glorieuse histoire Perse, il dispose d’une population éduquée, d’une armée puissante, n’a rien à voir avec Ben Laden et profite de la chute de Sadam Hussein en Irak et des talibans en Afghanistan, le régime est de plus électif dans un cadre théocratique.
Mais le pays n’est pas démocratique puisqu’il exclu les partis non religieux. Pire encore, Ahmadinejad a confisqué les élections truqué les résultats et réprimé dans le sang la contestation des populations indignées. De fait, aujourd’hui, l’Iran est une dictature de la pire espèce qui écrase toute contestation et contrôle étroitement la société par le biais des gardiens de la Révolution.
Bien entendu, l’Iran n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe, mais contrairement aux affirmations de l’auteur, le pays est diplomatiquement isolé, en partie à cause des déclarations délirantes d’Ahmadinejad envers Israël et il cherche à se doter de l’arme atomique.
Non pas pour s’en servir ( aucun pays dans le monde qui la possède n’a l’intention de s’en servir) mais pour dissuader toute idée d’intervention et peser plus à l’instar du Pakistan proche ou de l’Inde. Plusieurs scientifiques iraniens exfiltrés confirment les préparatifs, des bombardements d’usines à centrifugeuses ont eu lieu, ils retardent le programme mais ne l’annulent pas. Des opposants politiques ont critiqué ce programme pendant les quelques semaines de liberté qu’a constitué la campagne électorale, au motif qu’il coûte cher et surtout isole la pays. On considère que le pays pourrait avoir sa bombe d’ici 5 à 6 ans.
L’auteur fait preuve d’une complaisance tout à fait suspecte envers le dictateur actuel qui écrase son pays. C’est un article de propagande qui sous couvert de bon sens a pour but, non pas de réhabiliter l’Iran ( qui n’en a pas besoin) mais de redresser l’image d’Ahmadinejad ( qui en a très besoin).
Ce n’est pas la première fois que l’auteur ménage ce dictateur, il a rédigé un autre article assez complaisant qui évite l’hagiographie mais se débrouille pour rendre« Ahmad »sympathique, ce qui compte tenu du personnage est un exploit.